97e goutte d’Emouna : La Halakha tranchée par celui qui donne sa vie pour elle

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
12.03.24 Р2 Adar 2 5784 (97̬me GOUTTE) РPEKOUDE

La Halakha tranchée par celui qui donne sa vie pour elle

Rav Shlomo Paracha demandait une question issue de la guémara dans Yoma 26a : Comment se fait-il que la Halaha a été tranchée à travers toutes les générations par les descendants des tribus de Issahar et de Levy ?

Ainsi qu’il est marqué : yorou michpatekha leyaacov, pour Levy, et pour Issakhar : Oubné Issakhar Yodéa Bina Laïtim ladaat ma yaassé Israël.

La guémara demande pourtant Yehouda également a mérité un passouk en ce sens, « Yehouda Mehokéké … », mais la guémara répond qu’on parle que les deux tribus précédentes ont étudié jusqu’à trancher la Halakha, ce qui n’est pas le cas de Yehouda dont l’étude n’a pas débouché sur le fait de trancher la Loi.

 

Le Rav a voulu répondre que Levy et Issahar ont une spécificité résidant dans le fait qu’ils ont donné leur vie pour Hachem, qu’ils ont risqué leurs vies pour leur Créateur.

On se souvient que les Leviim n’ont pas participé à la faute du veau d’or, lorsque Moshé Rabbénou a demandé « Mi Lachem ELAY » « Qui est pour Hachem se joigne à ma cause » ! Seuls les leviiim ont pu répondre présent car aucun d’entre eux n’avait pris part à cette redoutable faute dont nous payons les conséquences jusqu’à aujourd’hui. On se souvient aussi que les Leviim n’hésitèrent pas à tuer les coupables de cette faute, quand bien même ces derniers pouvaient être leurs propres cousins du côté maternel.

Cette Messiroute Nefesh sans concession a valu à leurs descendants de trancher la Loi pour le Am ISRAEL à travers toutes les générations.

Issakhar quant à lui est porteur de la Messiroute Nefesh comme en témoigne la Braha qu’ils ont reçu de Yaacov Avinou. Issakhar Hamor Garem OU rovetz ben amichpataïm… (Berechit 49,14). Issakhar est un âne osseux, il se couche sur les frontières. Il vit que le repos était bon et que la terre était agréable il inclina son épaule pour charger le fardeau.

Rachi commente : un âne osseux supporte le joug de la Tora comme un âne fort sur lequel on charge un lourd fardeau. Il se couche à la frontière, comme un âne qui marche et travaille jour et nuit, il ne dort pas dans une maison, quand il est fatigué il se couche avec son fardeau sur place.

Ce qui distingue un âne d’un cheval qui est pourtant bien plus prestigieux et honorable, m’avait dit un jour Rabbi Yaacov Monsonégo, est le fait que le cheval gazouille et gambade dans les prairies se débarrassant de son fardeau, ce qui n’est pas le cas de l’âne qui se lève avec son fardeau et se couche avec son fardeau. Ceci ressemble à la comparaison entre un élève de yeshiva qui doit être la preuve et le reflet de ses connaissances et un étudiant d’Université duquel on n’attend pas qu’il soit moral mais seulement savant.

Celui qui étudie la Tora doit vivre la Tora, et l’incarner sans cesse sans interruption.

C’est cette messiroute Nefesh qui permet de trancher la Sainte Loi, d’arriver à recevoir l’inspiration du Ciel pour découvrir la Halakha qui est la volonté d’Hachem.

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