96e goutte d’Emouna : Moshe rabenou : L’avocat d’Israël

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
28.02.21 Р16 Adar 5781 (96̬me GOUTTE)

KI TISSA

Moshe rabenou : L’ avocat d’Israël

 

Nous voyons dans notre Paracha les qualités qu’il faut pour être un Leader au sens où la Tora l’entend.

Lorsque nos frères qui avaient vu les miracles inimaginables de la sortie d’Egypte commirent la faute du veau d’or, qui est l’une des pires fautes de l’histoire, Moshé Rabénou brisa les tables de la Loi qu’il venait de recevoir de la Main d’Hachem dans les Cieux.

Hachem, empli de tristesse et de « colère », désira alors détruire le Peuple d’Israël et proposer à Moshé d’être à la tête d’un nouveau Peuple. Or une fois de plus, Moché  fit preuve d’une grande miséricorde, révélant à nouveau la qualité fondamentale pour laquelle il avait été choisi pour diriger le Peuple juif.

Moshé essaya par tous les moyens d’influencer Hachem à changer d’avis, en amenant toutes sortes d’arguments et circonstances atténuantes qui visaient à réveiller la miséricorde du Tout Puissant:

  • Il usa du rationnel : « Que diront les Egyptiens ? Qu’Hachem a fait sortir les enfants d’Israël pour les faire mourir dans le désert ? »
  • Il apporta des arguments qui touchent les sentiments : « Les Bné Israël ont fait le veau d’or, parce que Toi Hachem Tu as placé une embûche sur leur chemin, en ne les privant de rien et en les couvrant d’or, d’argent et de bijoux, alors que toute cette abondance n’est pas saine pour l’éducation des enfants ». Comme il est écrit dans le verset[1]: « C’est Toi qui a causé le veau d’or, puisque Tu les as comblé en or… », au sujet duquel  le Talmud[2] dit que cela ressemble à un roi qui aurait donné à son fils à boire et à manger, l’aurait couvert de bijoux, aurait suspendu une bourse d’or autour du cou et l’aurait aposté devant une maison de débauche. Comment pourrait-il réussir à ne pas fauter ?
  • Il alla enfin jusqu’à demander à Hachem[3] d’effacer son nom de la Torah s’Il ne pardonnait pas à Ses enfants, afin qu’on ne puisse pas dire que Moshé n’a pas invoqué la miséricorde Divine en faveur de ses frères.

 

Rachi déduit du verset [4] : « Et maintenant laisse-Moi, que Ma colère s’enflamme contre eux, Je les anéantirai et ferai de toi une grande Nation » qu’Hachem a en fait  invité Moché à plaidoyer en faveur du peuple d’Israël. Le Midrash Chémot Rabba explique en effet qu’Hachem a dit « Laisse-moi » à Moshé, alors qu’il n’avait même pas encore commencé à prier, afin de lui faire savoir qu’il pouvait de réveiller la miséricorde divine par sa prière et L’empécher de détruire le peuple d’Israël.

Il ne convient même pas d’établir la moindre comparaison avec les dirigeants du monde contemporain qui ont entièrement perdu le sens de l’intérêt général qu’ils sacrifient sur l’autel de leurs intérêts personnels. Moshé Rabénou était prêt à s’effacer pour que le Peuple vive ; nous voyons ici la pureté de ses intentions et sa grandeur inestimable qui nous fait comprendre le chemin qu’il nous reste à parcourir pour nous attacher à Hachem.

Suivons la voie que Moshé notre Maître nous a tracée, en sacrifiant de temps en temps nos passions et nos pulsions et en luttant contre notre Yetser Hara afin d’augmenter les mérites d’Israël et provoquer la Venue prochaine du Machia’h.

[1] Chemot 32,31

[2] Dans les Traités Brakhot 32a, et Yoma 86b

[3] Chemot 32,32

[4] Chémot 32,10

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