94e goutte d’Emouna : Le rôle du maître et la foi dans nos sages 

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
10.02.2022 Р9 Adar 5782 (94̬me GOUTTE)

TETSAVE

Le rôle du maître et la foi dans nos sages 

Chère famille, 

Dès le premier verset, la Paracha de Tetsavé nous enseigne une base fondamentale de la Tora : « Véata tetsavé ète béné Israël véyikrou élékha chémène zaït zakh katite lamaor LEAALOTE NER TAMID ». 

Rachi explique que le sens des derniers mots « pour faire monter une lumière perpétuelle »signifie qu’il faut allumer jusqu’à ce que la flamme monte d’elle-même. 

Les Maîtres du Moussar déduisent allégoriquement un très grand secret: Nous savons tous qu’afin d’apprendre correctement la Torah, il est indispensable de s’attacher à un Maître qui a lui-même reçu la Tora de Vérité de ses propres Maîtres jusqu’à Moshé Rabénou. La Tora n’est effectivement pas qu’une Tora écrite mais également une tradition orale qui nécessite une relation étroite avec un guide. 

Ce verset nous ajoute cependant un point important: la finalité de ce Maître est d’enseigner à son élève, de lui transmettre la flamme de la Tora jusqu’à ce que cette dernière s’élève d’elle-même, c’est-à-dire jusqu’à ce que l’élève puisse (dans une certaine mesure) se passer de son Maître. Ce n’est que lorsqu’il verra son élève s’attitrer à son tour de nouveaux disciples qu’il pourra se retirer de la scène et sentir qu’il a bien rempli son rôle. 

L’ancien élève ne se détachera bien entendu jamais définitivement de son Maître auquel il restera lié pour la vie, même si leur relation diffère. 

Ce passage est impératif pour trouver le chemin d’Hachem, de par l’importance capitale que revêt la foi dans les Sages dans notre sainte Tora. 

Le Rav Dessler nous enseigne que c’est ce manque d’Emounate ‘Hakhamim qui faillit mener les juifs à leurs pertes à Pourim, et c’est de cette foi dans les sages que dépend la survie et la sauvegarde du Peuple Juif à la fin des temps. 

Puisque nous célébrons aujourd’hui l’anniversaire du décès de mon grand-père, rabbi Yossef Abergel Ben Simh’a zal, je tiens à rappeler son souvenir béni, lui qui était exemplaire dans cette foi des Sages, notamment dans son guide Rabbi Baroukh Tolédano zatsal avec lequel il habitait. Je ne peux que lui rendre hommage en ce jour précieux et lui dédier ces paroles de Tora, du fait que mes maîtres m’ont souvent dit que c’était vraisemblablement ses prières qui m’avaient ramené sur le chemin de la Tora. Cet héritage de la foi dans nos Sages que nos parents nous ont transmis, nous devons tous le faire nôtre et le transmettre à notre tour à nos enfants, pour triompher des épreuves de la fin des temps.

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