87e goutte d’Emouna : L’humilité, Une éblouissante qualité

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
24.02.2025 – 26 Chevat 5785 (87ème GOUTTE) – TEROUMA

L’humilité: Une éblouissante qualité

 

Je souhaite vous rapporter ce qu’un de mes Maîtres a prononcé au nom d’un des grands sages d’Israël qui nous a quitté il y a peu, Rav Yéhouda « Youdel » Shapira qui faisait partie des dirigeants du prestigieux Collel ‘Hazon Ich de Bné Brak.

Il s’agit d’une parole, simple en apparence, mais qui peut littéralement changer notre existence: « Dans la vie, il faut apprendre à donner du Kavod et non pas à en prendre. »

Un des Pirké Avoth nous enseigne que trois choses expulsent l’homme de ce monde :

  • La jalousie
  • La volupté (recherche outrancière des plaisirs terrestres)
  • La poursuite des honneurs

L’homme qui poursuit les honneurs n’est jamais heureux, car plus on reçoit des honneurs plus on attend qu’on nous honore, et on ne peut donc jamais assouvir cette soif qui n’a aucune fin. Il est bien connu qu’un des moyens que le Yetser Hara utilise pour nous faire tomber est de nous faire ressentir un sentiment de manque. Il nous influence à fauter en nous faisant croire qu’on trouvera le bonheur en assouvissant nos envies corporelles alors que ce n’est qu’une satisfaction d’un plaisir éphémère et nous pousse à attendre vainement les honneurs de notre entourage, ce qui réveille en nous un sentiment de frustration et de tristesse.

Les Pirké Avot nous apprennent que celui qui est respectable aux yeux de la Tora est celui qui honore les créatures d’Hachem.

J’ai assisté récemment à un évènement familial où un des protagonistes s’est accaparé tous les honneurs au détriment d’une autre personne qui est restée discrète et s’est considérablement effacée. Lorsqu’on est venu lui demander pourquoi il avait laissé l’autre s’accaparer tous les honneurs et n’avait pas assis les membres de sa famille à la table d’honneur, il renvoya son interlocuteur en lui disant qu’il ne fallait pas chercher à faire d’histoires et prétexta qu’il était fatigué et que c’était finalement mieux comme ça.

Lorsqu’on voit cette histoire, on comprend tout à fait la raison pour laquelle le Talmud nous dit que les honneurs quittent celui qui les poursuit et s’attachent à celui qui les fuit, puisque tout celui qui a assisté à cette scène n’a pu qu’admirer le comportement exemplaire de celui qui a fuit les honneurs en recherchant la paix, qui n’est finalement sorti que plus dignes de louanges.

C’est cette même personne exceptionnelle qui m’a rapporté cette parole : « dans ce monde-là, apprends à donner du Kavod, n’apprends pas à en prendre. » Etant la preuve de son enseignement, je peux attester que c’est la vraie voie du bonheur et de la vérité, en voyant la paix et la sérénité qui l’animent.

Que nous méritions de marcher dans ces voies vertueuses.

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