85e goutte d’Emouna : La sainteté de la synagogue

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
27.02.20 – 2 Adar 5780 (85ème GOUTTE)

TEROUMA

La sainteté de la synagogue

« Véassou li mikdach véchakhanti bétokham » – « Ils me feront un sanctuaire, Je résiderai parmi eux »

 

Chère famille,

La Paracha nous fait part de la construction du Michkane (tabernacle portatif) qui était le réceptacle de la présence Divine. De nos jours où nous n’avons plus ce lieu saint, le Talmud[1] nous apprend qu’Hachem réside dans certaines synagogues et maisons d’études ou, comme nous l’avons déjà vu, dans le cÅ“ur et les foyers de ceux qui l’ont mérité.  

Il convient donc d’étudier quelques halakhote relatives à la sainteté de la Synagogue qui nous permettront de respecter la présence d’Hachem Qui se trouve dans ces lieux saints.

 Le Choulkhan Aroukh insiste effectivement sur l’importance de se conduire avec crainte et respect dans les synagogues et les maisons d’étude. Par conséquent, l’homme ne devra pas s’entretenir de sujets profanes dans la synagogue qui est la maison d’Hachem. Des personnes parlent malheureusement de commerce, de phénomènes de Société ou des résultats du dernier Match, ou bien prononcent même, D’ préserve, des paroles de médisances ou de calomnies que l’on peut être tenté de proférer si on commence à parler dans la synagogue. Elles manquent alors gravement de respect au Roi des rois, devant Lequel il ne faut prononcer que des paroles de Tora et de Tefila et feraient mieux de sortir si elles on réellement quelque chose d’urgent à dire.  

On ne doit pas non plus courir, se déplacer avec orgueil ou avec un air hautain lorsqu’on se tient devant le Maître de l’Univers. En entrant dans la synagogue on doit dire en mettant notre main sur la Mézouza : « Et moi, avec Ta grande bonté, Hachem, je viens dans Ta maison, je me prosterne devant ton arche sainte avec crainte ».

Comme il est écrit dans la Guémara[2], la Halakha nous commande de ne saluer aucun homme avant d’avoir prononcé la Tefila. Voilà pourquoi il vaudra mieux attendre la fin de la Tefila pour commencer la tournée des salutations.

Le fait de parler pendant le Kaddich ou pendant la ‘Hazara (répétition de la Amida) constitue une faute très grave et un mépris profond de la présence Divine. En revanche le Talmud[3] enseigne que tout celui qui répond de toutes ses forces Amen Yéhé Chémé Raba jusqu’à Béalma, durant le Kaddich, peut déchirer des mauvais décrets contre lui ou les siens, qui dateraient même de 70 ans. Rabénou Yona ajoute que celui qui répond Amen et Baroukh Ou ouBaroukh Chémo à la répétition de la Amida, est considéré comme s’il avait prié deux fois la Amida.

Il convient enfin, notamment pour les femmes, de se vêtir décemment selon les lois de tsnioute (pudeur vestimentaire) afin de permettre à la Chekhina de résider dans cet endroit.

Mon ami Rabbi Chalom Malka m’a rappelé que l’Admour de Gour, qui perdit une bonne partie de sa famille durant la Shoa, expliqua à ses disciples que les allemands n’avaient pas réussi à entrer au Maroc pour déporter les populations juives, du fait que les juifs de l’époque, dont beaucoup étaient très simples, respectaient les lois relatives à la Sainteté de la synagogue et ne parlaient jamais de ce qui n’était pas relatif à la prière ou à l’étude. Ils ont donc mérité que s’appliquent sur eux le verset de la Tora du ‘Houmach CHEMOT : « Hachem Yilakhem lakhem véatem ta’harichoune » « Hachem fera la guerre pour vous et vous vous resterez silencieux ».

Que nous puissions mériter de respecter les lieux saints en nous taisant pendant la Téfila, afin qu’Hachem exauce nos prières et nous protège de tous ceux qui nous veulent du mal.

 

 

[1] Traité Méguila 29

[2] dans le Traité Brakhot, 1er chapitre

[3] Traité Shabbat 119

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