12e goutte d’Emouna : Les personnages de la Tora : plus que des anges !

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
02.11.20 – 15 Mar ‘Hechvane 5781 (12ème GOUTTE)

VAYÉRA

 

Les personnages de la Tora : plus que des anges !

 

J’ai eu le grand mérite ce Chabbat d’écouter un cours merveilleux, d’une des grandes lumières d’Israël, un homme d’une humilité et d’une simplicité peu commune : Rav Réouven Karlinstein.

Avant de vous rapporter la profondeur et le détail de son enseignement, je voudrais vous livrer en introduction, un avant-propos fondamental, que nous devons méditer avant d’étudier le livre de Béréchit et toute la Tora, en général.

Un extrait du Talmud nous enseigne que si jamais on considère les richonim : hommes des premières générations, comme des anges, alors nous devons nous considérer comme des hommes et si nous les considérons comme des hommes, alors nous devons nous considérer comme des ânes.

Ceci signifie qu’avant d’étudier la Tora, nous devons être conscients de l’écart qui existe entre nous et les personnages, décrits dans Béréchit.

On nous dit qu’Avraham, Yits’hak et Ya’acov étaient des réceptacles permanents de la Présence Divine, le Midrach Béréchit Rabba (47,8) nous enseigne qu’ils étaient semblables à la « monture »de la Ché’hina, comme nous le voyons du verset 22 du chapitre 17 : « S’éleva Éloquim d’Avraham ».

On ne peut pas imaginer ce que cela signifie : les pieds du Char Céleste. Quelle pureté, quelle sainteté faut-il pour mériter qu’Hachem repose sur nous, en permanence !

Il ne faut pas avoir été détérioré à un instant par l’impureté.

Il disait d’ailleurs, que ces Patriarches n’ont jamais leur vie durant, déconnecter leur esprit d’Hachem, ne serait-ce qu’une seule seconde… Je crois qu’une simple méditation sur ces paroles, suffira à nous rafraîchir les idées, quant à d’éventuels jugements de valeur, que l’on pourrait se risquer à émettre sur ces êtres d’exceptions, ‘has véchalom.

Mon compagnon d’étude, Rav Imanouel Mimran, me rapportait que le Ba’al Chem Tov a déclaré que, jusqu’au Maharcha, moins de quatre siècles environ, tout ce qui a été dit par les Sages venait de l’Esprit Divin, valeur incontestable de la Torah.

Ces pensées doivent être toujours présentes à nos esprits, comme le dit le Ramh’al, dans son Sefer ‘Ets ‘Haïm.

L’homme devra méditer sur ce qui a fait que les patriarches et leurs descendants, les tsaddikim, ont tellement trouvé grâce aux yeux d’Hachem, et ont été tellement aimés. En nous inspirant de leur comportement et leurs actions exemplaires, nous pourrons avoir nous aussi le mérite de nous attacher à Hachem Itbarakh, en marchant dans leurs voies.

Le Rav rapportait la Guémara qui stipule :

« Celui qui dit que David Hamelekh a fauté, « Eino ela to’é », ne fait rien d’autre que de se tromper. »

On peut s’interroger sur cette formulation. Pourquoi n’avoir pas simplement formulé : « To’é »-« il se trompe.» ?

Rav Ezra Barzel répond à cela : en fait, ce n’est pas une simple erreur, mais il se trompe sur toute la ligne, c’est toute sa personne et son intellect, qui reposent sur des bases caduques et erronées.

Voilà pourquoi, avant d’étudier la Torah, nous devons nous souvenir que nous parlons d’êtres d’exception : des créatures supérieures aux anges. Et ainsi, avec cette crainte du Ciel et de l’exemple de ces tsaddikim, nous pourrons mériter de devenir chaque jour meilleurs !

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