76e goutte d’Emouna : YITRO : LE DON DE LA TORA : Un mariage dans un décor de crainte… ?!

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
28.01.24 Р18 Chevat 5784 (76̬me GOUTTE)
YITRO

YITRO : LE DON DE LA TORA : Un mariage dans un décor de crainte… ?!

 

Notre Paracha nous décrit comment s’est opéré le don de la Tora, qui est symbolisé par le mariage entre Hachem et Son Peuple.

Nous devons admettre que ce mariage s’est déroulé dans un drôle de décor, puisque la ‘Houpa (dais nuptial) était le Mont Sinaï qu’Hachem a retourné sur nos têtes. Le consentement de la Kala (du peuple juif) semblait vicié et laissait peu de place au choix, car le monde sans notre acceptation de la Tora serait revenu au néant.

La musique n’était pas des plus douces et des plus romantiques puisque ces festivités se sont passées sous fond de tonnerres et d’éclairs (Sons & Lumières des temps anciens)…

De nombreux commentateurs dont le Rabbi Eliaou LOPIAN [1] se sont demandé pourquoi il avait fallu forcer le peuple à recevoir la Torah alors qu’il avait atteint, après 49 jours de préparation, un tel niveau de sagesse qu’il avait été dénommé, le « Dor Dé’a » ou « Peuple de la connaissance ». Le niveau spirituel du peuple d’Israël était alors tellement élevé qu’il avait accédé au moment du Don de la Tora à la 49ème porte de sagesse.

Pourquoi fallait-il donc leur faire peur?

Nos Maîtres de mémoires bénies répondent que si nous nous posons cette question c’est que nous méconnaissons la Nature humaine.

Chaque homme est effectivement constitué d’un corps et d’une âme. L’âme comprend parfaitement la beauté de la Tora, son authenticité, et le fait qu’on ne peut vivre sans elle, mais le corps, assimilé à un cheval en furie, ne pense qu’à assouvir ses envies et ne peut accomplir la Volonté de son maître sans être dompté, avec discipline et assiduité, tout en étant menacé d’être puni s’il désobéit.

Hachem savait que le Yetser Hara de l’homme pouvait dominer son corps, en le séduisant par les passions et les pulsions de ce monde, et risquait de l’empêcher d’accomplir la Torah. Voilà pourquoi Il ancra en nous en ce jour mémorable cette Crainte du Ciel, afin de permettre à l’âme d’accomplir son plus profond désir qui est de réaliser la Volonté Divine.

Que nous méritions de nous emplir de crainte du Ciel pour garder toute la Tora, atteindre la plénitude et le vrai bonheur.

[1] rapporté par mon Maître Rav M. Kaplan

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