62e goutte d’Emouna : La sanctification du Nom d’Hachem par le biais du Racha’

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
11.01.21 Р27 T̩vet 5781 (62̬me GOUTTE)

Vaera 

                             

La sanctification du Nom d’Hachem par le biais du Racha’

 

Chère famille,

Dans la Paracha précédente, il est écrit[1]: « Et moi, j’endurcirai le cÅ“ur de Pharaon, je multiplierai mes signes dans le pays d’Egypte« , ce qui laisse entendre que c’est D’ Qui a empêché Pharaon de l’écouter et de libérer les Bné Israël.

Or s’il en est ainsi, où est donc le libre arbitre de Pharaon? En quoi est-il coupable et répréhensible?

 Le Midrash Tan’houma précise qu’il n’est pas marqué pour les 5 premières plaies qu’ Hachem endurcit le cÅ“ur de Pharaon mais que « Le cÅ“ur de Pharaon s’endurcit ». Rachi explique en effet  qu’Hachem n’a décidé d’endurcir le cÅ“ur de Pharaon qu’après la 5ème plaie, après qu’il ait lui même résisté avec méchanceté et qu’il se soit dressé contre Lui. Hachem savait en effet que Pharaon ne désirait aucunement se repentir et que même si les plaies allaient malgré lui le forcer à changer d’avis, ce serait uniquement contre son grès. Il annula donc l’effet des plaies qui de nature soumettent le concerné afin qu’il ne soit pas influencé par celles ci et puisse permettre à D’ de  continuer à multiplier Ses signes et de montrer par son biais Sa toute puissance.

 Hachem agit généralement ainsi: Il châtie  les nations qui sont coupables afin qu’Israël entende et craigne, comme il est écrit[2]: « J’ai anéanti des nations, leurs tours d’angle sont en ruines…J’ai dit: aussi me craindras tu et en tireras tu leçon ».

Nous comprenons à présent l’origine des dernières catastrophes naturelles, comme le Tsunami ou celle qui s’est produite l’année dernière, la semaine même où on lisait cette Paracha[3]. Hachem a effectivement puni ces mécréants, qui étaient de toute façon complètement perdus, afin de nous faire réfléchir au sort qui attend celui qui se détourne du droit chemin. Il a ainsi montré par leur biais Sa toute puissance, ce qui nous a réveillé à la Téchouva et leur a donné le mérite  d’être utilisés pour sanctifier Le nom de D’. 

Mon Maître, ma Lumière, Rabbi ‘Imanouel Tolédano, m’a raconté une histoire qui illustre tout à fait ce passage de la Tora. Le Rav Shlomo Lauwrence[4], qui nous a quitté il y a peu, était un grand Tsadik qui s’efforçait, lorsqu’il travaillait à la Knesset, de défendre la Tora et le monde religieux au sain de la politique Israélienne. Il alla un jour demander à Moshé Dayan et à Ben Gourion, qui venaient d’achever leurs mandats de ministre de la défense et de Premier Ministre, s’il y avait quelque chose qu’ils regrettaient dans l’exercice de leur fonction. Ces derniers répondirent, après réflexion, que la seule chose qu’ils regrettaient était d’avoir exempté les Bakhouré Yeshivote, étudiants en Torah, du service militaire. Le Rav leur expliqua alors que la raison pour laquelle ils n’en avaient pas pris conscience lorsqu’il en était encore temps, était que « Lev Melakhim véssarim bayad Hachem, vekhol acher yarpots hachem yaténou », c’est-à-dire que « Le cÅ“ur des rois et des gouvernants est dans la main d’Hachem, c’est Lui qui le fait fléchir selon sa Volonté ». Il leur révéla donc le fait qu’Hachem retire le libre arbitre des dirigeants afin de leur éviter de causer de graves séquelles au peuple d’Israel, mais qu’Il le leur rend quand ils achèvent leur mandat et n’ont de ce fait plus aucun poids.

  Nous comprenons à présent pourquoi Moché Dayan, qui était pourtant très loin de la Tora, parla comme une personne tout à fait croyante lorsqu’il expliqua ce qui l’avait décidé à exempter les étudiants des Yeshivot de servir dans l’armée: « Il est bien connu depuis la nuit des temps, que le peuple juif a deux armées. Je ne veux pas être celui qui serait à l’origine de cette réforme qui nous mettrait tous en danger ». Seul un homme croyant et servant D’  est conscient que ces étudiants protègent le monde entier, c’est donc Hachem Qui est à l’origine de cette décision et Qui a placé ces paroles dans sa bouche.

Le fait d’avoir regretté la décision qu’ils avaient prise malgré eux leur a cependant annulé tout le bénéfice de ces Mitsvot. En effet, de la même manière que la Téchouva annule la Avéra (transgression), lorsqu’on regrette une Mitsva (has veshalom) c’est considéré comme si on ne l’avait jamais fait. Puisqu’ils n’étaient pas méritants, Hachem a, à postériori, endurci leur cÅ“ur, en annulant l’effet positif de cette mitsva qu’ils avaient faite malgré eux, les ramenant à leurs vrais sentiments et leur faisant perdre, en regrettant, le mérite de cette dernière. Ceci est comparable à ce qui s’est passé avec Pharaon.

Que nous ayons le mérite de comprendre qu’Hachem est le chef suprême et que rien n’échappe à Sa volonté,  que nous puissions accomplir avec amour et joie afin de mériter de résider à Ses côtés pour l’Eternité.

[1] Chémot 7,3

[2] Tsefania 3, verset 6&7

[3] Cf cours Audio « C’est Hachem le Patron »

[4] Qui fut un célèbre parlementaire israélien

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