60e goutte d’Emouna : Moshé Rabénou, un Symbole de reconnaissance

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
23.01.20 Р26 T̩vet 5780 (60̬me GOUTTE)

Vaera 

                            

Moshé Rabénou: Un Symbole de reconnaissance

 

Chère famille,

Pour la première et la seconde plaie, Hachem a demandé à Moshé de dire à Aharon d’apporter la punition sur les égyptiens, comme il est écrit: « Hachem dit à Moshé: Dis à Aharon: prends ton bâton et étends ta main sur les eaux d’Egypte, sur leurs rivières, leurs canaux et sur leurs étangs, et sur toute confluence de leurs eaux, elles seront sang, le sang sera dans tout le pays d’Egypte, et dans le bois et dans les pierres« . (Chémot 7-19)

 

 Rachi nous en explique la raison: Etant donné que le fleuve avait protégé Moshé lorsque sa mère avait du l’y abandonner, il s’est abstenu de le frapper pour la plaie du sang et des grenouilles. Il en a été de même pour la plaie des poux où Moshé Rabbénou a demandé à son frère de frapper le sol, afin de témoigner sa gratitude envers la terre qui lui avait sauvé la vie en lui permettant d’ensevelir l’égyptien qu’il avait tué.

Dans un cours exceptionnel sur la reconnaissance, Rabbi Aharon Monsonégo, Grand Rabbin du Maroc[1],  releva que si l’Eternel nous demande de témoigner de la reconnaissance à des créations sans vie et insensibles à toutes réactions, comme l’eau et la terre, à plus forte raison devons-nous en témoigner envers un être humain qui nous a fait du bien et, à plus forte raison, envers Hachem à Qui nous devons tout ce que nous avons.

Dans la suite du livre de Chémot, la Torah rappelle à nouveau ce principe en rapportant que le Cohen Gadol devait emprunter une pente douce lors du service pontifical, afin d’éviter de dévoiler aux pierres sa nudité en montant des escaliers car, comme Rachi l’explique, il était recommandé, dans le respect de la sainteté, de ne pas se contenter du simple caleçon de lin que le Cohen Gadol revêtait.

Rabbi Aharon releva également que le fait que la Torah ait choisi le nom que la fille de Pharaon avait donné à Moché, plutôt qu’un des nombreux noms que D’ lui avait Lui-même alloué, vient nous apprendre l’importance de rendre hommage à cette femme qui l’avait sauvé au péril de sa propre vie.

Le Sforno rapporté dans le dernier cours sur le Shalom Baït du livre Quelques gouttes de Lumière pour l’Eternité, enseigne que Moshé aurait dû s’appeler « Machouï », qui signifie « sauvé des eaux », mais que Batya avait choisi le nom « Moshé », « Qui sauve des eaux », afin d’ancrer en lui l’attitude suivante: « Je te sauve à condition qu’à ton tour tu puisses sauver tes frères et ceux qui auront besoin de toi », ce qui lui permit de devenir finalement le sauveur effectif du peuple d’Israël.

Que nous ayons le grand mérite de pratiquer la reconnaissance qui est selon le Ramban le sens de notre existence et de notre venue en ce monde. Shabbat Shalom.

 

[1] (dont la femme vient de regagner le monde de la vérité, que cette Tora lui profite Amen)

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