56e goutte d’Emouna : Les épreuves du peuple juif : Principes de l’Education

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
19.01.20 – 22 Tévet 5780 (56ème GOUTTE)

Vaera 

Les épreuves du peuple juif : Principes de l’Education

 

Chère famille, Shavoua Tov

Nous avons commencé depuis quelques jours le livre de Chémot. Le Rav Yéhouda Samuel, Rosh Yechiva de Keter Shlomo[1], rapporte le premier Midrash Rabba de ce livre qui traite du délicat sujet de la souffrance juive.

Le peuple d’Hachem a effectivement souvent été durement traité par les peuples, comme il en est le cas dans notre Paracha, alors que les autres nations ont été visiblement moins soumises à ces épreuves. Comment cela se fait-il?

 Le Midrash rapporte une phrase prononcée par Shlomo Hamelekh, le plus intelligent de tous les hommes[2]: « ‘Hossekh chivto soné béno » « Celui qui ne corrige pas son fils, le haït » et il écrit plus loin ‘Oavo tokhekhot Moussar » « Celui qui l’aime lui fera des réprimandes ». Cette phrase paraît à première vue surprenante, mais le Midrash apporte des preuves irréfutables à ces allégations.

Avraham, par exemple, n’a pas suffisamment corrigé son fils Yichmaël dont nous avons été malheureusement témoins de la mauvaise conduite, tandis que Yits’hak qui a été éduqué avec plus de rigueur a marché dans ses voies et est devenu un des pères du peuple juif. Il en a été de même pour Yits’hak qui n’a pas été assez stricte avec Essav qui est devenu un réel bandit, précurseur des pires ennemis du peuple juif, mais qui a en revanche eut une éducation plus stricte avec Yaacov qui est devenu le père des douze tribus.

Le Midrash apporte également l’exemple de David Hamelekh qui s’est montré trop tolérant avec ses fils Avshalom et Adoniahou Ben ‘Haguit qui sont malheureusement sortis du chemin de la vertu.

Nous comprenons donc, qu’un père et une mère par amour pour leurs enfants doivent être prêts à leur rappeler les impératifs et les principes qui doivent diriger leur conscience et leur vie. Se montrer trop souple et laxiste, même en pensant bien faire, a souvent bien au contraire des conséquences dramatiques sur l’éducation des enfants. Il est donc très important de prendre conseil auprès des Rabanim afin de savoir comment éduquer nos enfants et futurs enfants dans un monde aussi redoutable où il faut avoir en même temps  un regard bienveillant et un tant soit peu contraignant, afin d’empêcher l’enfant  de se livrer à l’abandon des mÅ“urs qui est prôné par la société moderne dans laquelle tout leur semble permis.  

Nous comprenons à présent l’attitude du Tout Puissant Qui, bien que souffrant de devoir châtier Ses enfants, leur envoie par amour des épreuves qui les corrigent et leur font retrouver la raison.

Le Rav évoque l’allégorie d’un homme à qui le meilleur ami et le pire ennemi devaient une somme d’argent. Il réclamait toujours la somme à son meilleur ami mais jamais à son ennemi, lui expliquant qu’il préférait le faire payer au fur et à mesure afin de lui éviter de rentrer dans de lourdes dettes, tandis qu’au contraire, peu lui importait si son ennemi se retrouvait ensuite dans l’embarras. Ceci fait bien sûr allusion au Tsadik qui paye pour ses fautes dans ce monde par le biais des épreuves, tandis que le Racha devra tout payer dans le monde futur. Hachem Qui nous aime ne veut effectivement pas nous laisser redevables et nous envoie donc si nécessaire des épreuves afin de nous purifier et nous faire gagner l’accès au monde de l’éternité.

Mon maître Rabbi Makhlouf F’hima me disait enfin que les épreuves infligées à l’homme visent à faire tomber les barrières corporelles qui nous empêchent de vivre une vie spirituelle de proximité et de communion avec l’essentiel. Avant de remonter dans un monde entièrement spirituel, Hachem fait tomber ces barrières en affligeant parfois le corps afin que l’homme soit prêt à évoluer dans un monde de lumière pour l’Eternité.

Que nous ayons le mérite d’être épargnés des souffrances et des épreuves car, comme le Gaon de Vilna et nos maîtres de la Tora nous l’enseignent, si nous sommes capables de prendre sur nous le joug de la Tora et des Mitsvot et d’accomplir de toutes nos forces la Volonté d’Hachem, cela nous procurera une réparation infiniment plus grande que celles des épreuves. Nous avons donc tout à y gagner!

[1] (institutions pour jeunes français à Bné Brak)

[2] Michlé 13

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.