Torah de lumière

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
Bn̩ Brak, 18.07.17 Р24 Tamouz 5777 (53^̬me GOUTTE) РMATOT / MAASSE

Le leader dans la Tora (suite)

Chère famille,

Nous avons vu hier les fondements selon lesquels Hachem a choisi comme successeur de Moshé Rabénou, Yehoshoua Bin Noun, son plus fidèle élève et serviteur.

Voyons aujourd’hui, le comportement du Leader de la Tora, l’aboutissement de sa vie, et l’issue de sa mission.

Dans la Paracha de la semaine passée, Pin’has, nous avons vu comment Hachem avait demandé à Moshé de nommer à sa succession, Yehoshoua : « Hachem dit à Moshé : Prends toi Yehochou’a fils de Noun, homme en qui est l’esprit, tu appuieras ta main sur lui »[1].

Quelques versets après[2] nous voyions le zèle tout  à fait remarquable de Moshé Rabénou dans l’accomplissement de l’ordre d’Hachem, qui nous montre une fois de plus l’amour de la mission pour la gloire d’Hachem et non pour l’amour du pouvoir: « Moshé fit comme lui avait ordonné Hachem, il prit Yehochou’a, il le fit se tenir devant El’azar le pontife et toute la communauté. Il appuya ses mains sur lui… ».

Rachi commente à l’aide du SIFRI sur la phrase « il appuya SES mains » : de bon cœur, et faisant beaucoup plus que ce qui lui avait été demandé. Car Hachem lui avait dit « Tu appuieras TA main », tandis que lui l’a fait de ses 2 mains, le remplissant généreusement de sa sagesse, comme on remplit un récipient à ras bord. Nous voyons d’ici l’amour démesuré de Moshé Rabénou pour Hachem et pour son successeur.

Dans notre Paracha MATOT, nous pouvons également relever un fait tout à fait exceptionnel. Lorsque Hachem a demandé aux enfants d’Israël de se venger contre Mydian (chapitre 31) (peuple à cause duquel les enfants d’Israël avaient fauté par les relations interdites), Moshé ordonna au peuple directement. Le Sifri rapporté par Rachi sur place[3], commente « Bien qu’il eut appris que sa propre mort en dépendait, il s’est exécuté dans la joie et sans temporiser ».

Nous voyons encore, avec quel amour et quel empressement les Leader du peuple juif sont prêts à sacrifier leurs intérêts personnels et même leur propre vie pour faire triompher la volonté d’Hachem.

Un dernier élément marquant que j’avais vu dans le Livre du Rav Guerchone CAHEN sur la Paracha[4], est l’amour que les Bné Israël portent au plus profond d’eux même à leurs dirigeants. Quand Hachem a demandé aux tribus de nommer 1000 guerriers par tribu pour accomplir la parole d’Hachem, aucun d’entre eux ne s’est porté volontaire. Comme le rapporte Rachi au verset 5, « pour te dresser l’éloge des bergers d’Israël et montrer à quel point ils sont aimés d’Israël : qu’avait dit Moshé avant d’apprendre qu’il allait mourir ? « encore un peu ils me lapideront (chemot 17,4). Mais lorsqu’ils ont appris que la mort de Moshé dépendait de la vengeance exercée contre Mydian, ils n’ont pas voulu y aller sans avoir été enrôlés de force ». Le Midrash rapporte que Moshé a dû procéder à un tirage au sort.

Qui se rappelle des Leader des Nations ? Dès qu’ils meurent, leur souvenir disparaît en même temps que leur personne, ce qui n’est pas le cas des bergers d’Israël qui laissent un souvenir impérissable de bénédictions dans l’humanité. Ainsi que nous le rapportons dans les Pirké Avot : « Toute controverse liée à la gloire du Ciel perdura pour l’Eternité », la recherche de la vérité étant éternelle.

Nous voyons ce même comportement exemplaire de David Hamelekh[5], qui s’est réjoui d’entendre qu’il devait mourir pour laisser son fils régner à sa place et surtout pour que le Beth Hamidkach soit reconstruit.

Que nous ayons le mérite d’œuvrer pour la gloire d’Hachem afin de rapprocher Ses enfants de Leur Père céleste.

[1] chapitre 27, verset 18

[2] Versets 22&23 

[3] verset 3

[4] (en français que chacun doit avoir chez soi)

[5] Makot 10b