Torah de lumière

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
02.01.23 – 9 Tevet 5783 (52^ème GOUTTE)

VAHEHI              

Rechercher la lumière dans l’obscurité : où habiter ?

 

Nous voyons dans la paracha de Vayé’hi, la migration de la famille de Ya’acov orchestrée par Yossef.

Pour préserver l’honneur de ses frères et de son père, ce dernier va utiliser la famine, pour s’attacher les services des égyptiens. Ces derniers durent au départ pour survivre, débourser leur argent, puis vendre leurs troupeaux, leurs terres et leurs propres personnes.

« Yossef acquit toute la terre d’Égypte au profit de Pharaon, car les égyptiens vendirent chacun leurs champs, car forte était sur eux la famine. La terre fut à Pharaon. Et le peuple, il le fit passer dans les villes, d’une extrémité à l’autre, des frontières de l’Égypte. » (Chapitre 47, verset 20-21)

Rachi rapporte le Traité ‘Houlin 60b, qui précise que si la Tora mentionne ce déplacement de population, c’est pour faire l’éloge de Yossef. Il a ainsi épargné à ses frères la honte d’être traités d’exilés (étant donné que les égyptiens étaient eux-mêmes des immigrés dans les villes, dans lesquelles ils avaient été transférés.)

Yossef se montra néanmoins scrupuleux des affinités sociales et locales. Le transfert s’est opéré par entités collectives.

Rabbi Makhlouf F’hima m’a également rapporté le passage de la Tora, qui précise que Yossef Hatsaddik a donné à manger aux égyptiens, ils devaient en contre-partie faire la brit mila.

Comment se fait-il qu’il ait ordonné une telle chose ? Voulait-il les convertir ?

Nous savons pertinemment que la Tora n’est pas à la recherche de nouveaux adeptes !

Le Rav avait répondu de façon magistrale au nom de nos Maîtres, que Yossef avait agi ainsi, pour préparer la venue de sa famille, en Égypte.

Il est bien connu que ce pays était le plus dépravé au monde. Les relations interdites et la lubricité y faisaient rage.

Or, nos Sages nous enseignent que la brit mila, (qui consiste en l’ablation du prépuce) réfrène considérablement les passions et les pulsions.

Ainsi, Yossef voulait réduire l’impureté en Égypte, pour accueillir sa famille dans les meilleures conditions, afin qu’ils subissent le minimum d’agressions possibles.

Yossef a également plaidé devant Pharaon, pour que les bné Israël s’installent à Goschen, qui était une plaine emplie de troupeaux, prétextant que les membres de sa famille étaient bergers, de génération en génération.

Les troupeaux, étant objet de divinité pour les égyptiens, ils ne pouvaient accomplir eux-mêmes cette profession.

Nous voyons combien Yossef et son père se sont ingéniés à trouver des solutions, pour habiter dans un endroit saint et isolé des influences néfastes de la civilisation égyptienne, qu’ils redoutaient.

Ils nous laissent comme testament, nous, qui sommes leurs enfants, un message de la plus haute importance : le voisinage influe considérablement sur le devenir spirituel de l’être.

Aussi devons-nous être à la recherche du meilleur voisinage !

Que par ce mérite, nous suivions les traces de Ya’acov Avinou et des chevatim et que nous nous attachions à Hachem pour l’Éternité, Amen !