44e goutte d’Emouna : ‘Hanoukka : triomphe de la lumière sur l’obscurité

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
16.12.20 – Roch Hodesh Tevet  5781 (44ème GOUTTE)

MIKKETS

           

‘Hanoukka : triomphe de la lumière sur l’obscurité

 

Je voudrais préciser un point d’Halakha et apporter un éclairage exceptionnel, que j’ai reçu de mon Maître, la grande lumière, Rabbi Makhlouf Fhima, décisionnaire des séfaradim à Bné Brak.

La Halakha précise que nous devons allumer, juste avant la tombée de la nuit.

  • Le premier soir nous récitons trois bénédictions (léadlik ner ‘hanouka/ché’assa nissim/ chéékhianou).
  • Les autres soirs, nous récitons seulement les deux premières bénédictions. La Halakha préconise que l’on allume le plus tôt possible, à proximité de la tombée de la nuit.

Si le mari ne peut entrer chez lui pour l’heure de l’allumage, il devra mandater sa femme ou les enfants en âge, au sein du foyer pour allumer les bougies.

C’est ainsi qu’il faut procéder car la mitsva est de diffuser le miracle (c’est-à-dire à l’heure où il y a encore le plus grand nombre de passants dans les rues) et également d’allumer comme la ménora au Temple, après le coucher du soleil.

Dans la Guémara, il y a un différend :

  • Le Choulkhan ‘Aroukh tranche qu’il faut allumer le plus tôt possible, même dans un endroit où il y aurait peu de personnes à l’extérieur et où la diffusion du miracle ne se ferait que pour les enfants de la maison.
  • Le Rama pense, quant à lui, qu’il vaudra mieux dans ce cas, attendre que tous les enfants de la maison soient réunis, plutôt qu’un seul membre du foyer allume à l’heure requise, pour que la diffusion du miracle soit plus importante.

Un mari craignant le Ciel fera bien, de nos jours, de se libérer pour l’allumage, s’il le peut ou au moins mandater sa femme ou une personne de son foyer, pour procéder à l’allumage et il en sera quitte.

J’ai demandé à Rabbi Makhlouf pourquoi il ne valait mieux pas attendre la réunion de tous les membres du foyer, dans un endroit dans lequel on aurait l’interdiction d’allumer à la fenêtre et où la diffusion du miracle serait limitée uniquement aux membres de la famille.

Il m’a merveilleusement répondu au nom du Maharal de Prague. Il pense que le début de la nuit est le moment le plus propice à l’allumage.

Certains commentateurs, le Rif et le Rambam disent d’ailleurs que c’est le seul moment où l’on peut allumer. Si on a raté cette heure, on ne pourra pas se rattraper.

La raison est, d’après le Maharal, que pour neutraliser les forces du mal, symbolisées par l’obscurité, il convient d’allumer la lumière le plus tôt possible, pour que comme le disent nos Sages :

« Un petit brin de lumière repousse beaucoup d’obscurité. »

La leçon est claire, il ne faut pas laisser s’installer l’obscurité, il faut la combattre et l’éradiquer à la source.

C’est ainsi que nous aurons le mérite de voir la lumière du Machiah’ qui triomphera sur le yetser hara’, qui essaie de nous troubler et nous tenir à distance de la Tora : seule lumière du monde.

Observons les bougies, pour être emplis de la lumière de la Tora et mériter des enfants, qui illumineront le monde par leurs bonnes actions !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.