36e goutte d’Emouna : Un monde d’épreuves – la différence entre la ménou’ha et la chalva

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
06.12.2020 Р20 Kislev 5781 (36̬me GOUTTE)

VAYÉCHEV

 

Un monde d’épreuves : La différence entre la ménou’ha et la chalva

 

Dans le début de notre paracha, nous voyons Ya’acov Avinou, qui s’établit sur la terre de ses Pères, espérant y trouver un repos bien mérité, jusqu’à la fin de ses jours.

Hachem va lui révéler que c’est tout l’inverse qui l’attend. Un tourbillon d’épreuves va se succéder, il devra faire face, notamment à la vente de son fils préféré Yossef par ses propres frères et une douloureuse séparation d’environ vingt trois ans.

Le Midrach Béréchit Rabba (84,3) commente alors le deuxième verset de notre paracha :

« Vayéchev Ya’acov »- « Ya’acov demeura » : Ya’acov aspirait à demeurer en paix, mais des tourments l’assailliront venant de Yossef.

Les Justes rêvent de vivre dans la chalva – tranquillité mais Hachem leur réplique : « Pourquoi les tsaddikim ne se contentent pas de ce qui leur est réservé dans le monde à venir, et veulent-ils aussi jouir de la paix dans ce monde-ci ? »

Rav Bentata rapporte une question posée par le Rav Chakh, Roch yéchiva de Poniovicz, à ce sujet.

Nous savons que pour étudier la Tora, l’homme doit se trouver dans les meilleures dispositions pour comprendre la sagesse infinie du Créateur.

Par conséquent, il doit manger, dormir, et être serein, pour pouvoir s’adonner de toutes ses forces, à cette sainte tâche de rechercher la Volonté du Créateur.

Or nous savons que lorsque Ya’acov Avinou demande la quiétude ce n’est pas ‘has véchalom, pour jouir des biens matériels, mais pour pouvoir s’adonner, après toutes les épreuves traversées, à une étude approfondie de la Tora, comme il avait pu le faire, durant quatorze ans dans la yéchiva de Chem et ‘Ever.  

Le Rav avait répondu qu’en fait, il existe une différence fondamentale entre la chalva qu’avait demandée Ya’acov et la ménou’ha.

La chalva est une vie sans épreuve.

L’homme n’a pas le droit de demander toute sa vie d’être épargné, puisque la vie est un test, comme nous dit le Ram’hal.

Le but est de faire les bons choix devant chaque épreuve, à laquelle nous sommes confrontés, pour faire triompher la Volonté d’Hachem en toutes circonstances.

Ceci étant, il est également défendu de demander à Hachem de nous mettre à l’épreuve.

Ce que Ya’acov Avinou aurait pu souhaiter est une vie de ménoukha, qui présuppose que, quand bien même, il devrait être éprouvé, Hachem lui donnerait toujours les clés nécessaires, pour sortir des situations périlleuses.

La Tora nous enseigne ici le sens de l’existence, qui est de lutter et surmonter toutes les épreuves, qui nous rendent méritants.

Nous devons également demander à Hachem la ménou’ha, pour pouvoir Le servir avec amour et constance.

Par conséquent, quand l’homme rencontre des problèmes de tout ordre : santé, stérilité, subsistance, chalom baÏŠt… il devra adresser sa prière à Hachem, en ces termes :

« Maître du monde, j’accepte avec amour l’épreuve, car je sais qu’elle est pour mon bien, mais donne-moi les forces de la surmonter pour pouvoir mieux Te servir ! »

Ainsi nous aurons les meilleures chances d’être exaucés, car nous ne voulons pas fuir Hachem mais au contraire vivre avec Lui.

Qu’Il nous éclaire toujours, Amen !

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