5e goutte d’Emouna : « Donnons un peu plus et sauvons le monde »

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
21.10.20 – 3 Heshvan 5781 (5ème GOUTTE)

NOA’H

 

« Donnons un peu plus et sauvons le monde »

 

Nous avons évoqué hier, à travers le lumineux commentaire de Rav Éliyahou Lopian, la grandeur de Noa’h et de sa famille, qui se sont investis corps et âme, pour maintenir les bêtes en vie, durant le déluge.

Seule une telle abnégation a pu les sauver de la destruction totale, engendrée par une volonté farouche des vivants à prendre et recevoir au lieu de donner.

Afin de nous renforcer, il convient de rapporter des sources, qui remettent en question le comportement de Noa’h.

Le Midrach nous enseigne qu’Avraham Avinou était plus grand que Noa’h. Pour preuve, Avraham réussit à sauver une grande partie du monde et à la sortir de l’idolâtrie, qui dominait la quasi-totalité du globe.

La différence entre eux, est que Noa’h se contentait de répondre à toutes les personnes qui venaient l’interroger sur les motifs de la construction de l’arche, il leur expliquait, sans aménité, comment la génération s’était dépravée et comment elle courait à sa perte.

Les gens, rebutés par un discours, qui manquait de chaleur, refusèrent de l’écouter.

Á l’inverse Avraham Avinou, s’installait au milieu du désert avec sa tente ouverte aux quatre points cardinaux, prêt à guetter les voyageurs.

 

Dès qu’il voyait un groupe, il se précipitait vers eux, pour leur offrir l’hospitalité. Pour preuve, les anges n’acceptèrent-ils pas d’entrer chez lui, alors qu’ils refusèrent d’entrer chez Lot, qui n’avait pas couru au-devant d’eux. Il leur servait un repas copieux, les rassasiait, les abreuvait et leur proposait de se reposer.

Au moment où les voyageurs stupéfaits d’une telle bonté se répandaient en remerciements et en gratitude, Avraham disait alors :

« Ce n’est pas moi, qu’il faut remercier, mais le Maître de l’Univers, qui nous a gratifiés de toutes les bénédictions. »

 

Ces idolâtres étaient alors forcés d’admettre l’existence du Créateur. Ils se disaient :

 

« Cet homme est parfaitement désintéressé, il ne prend rien de nous, il ne fait que donner. Les enseignements qu’il nous livre, sont dans la continuité de ce don gratuit, il veut sans aucun doute nous rendre la vie plus douce. »

La différence fondamentale était donc l’amour et l’enthousiasme qui émanaient d’Avraham, pour rapprocher tout un chacun, de Son Créateur.

Ainsi il a découvert Hachem et a répandu son Nom dans le monde, d’une façon exceptionnelle.

Le Midrach rapporte que lorsque Noa’h est sorti de l’arche, il a versé des larmes, en voyant le monde détruit et le sort subi par ses semblables.

Si Noa’h avait pleuré avant, il aurait empêché ce terrible cataclysme et aurait, par là, sauvé l’humanité toute entière.

Nous tirons de cet enseignement la valeur inestimable d’un surplus infime de ‘hessed, qui peut tout changer et être déterminant.

Que nous conjuguions nos efforts pour sauver nos vies comme Noa’h, en associant comme Avraham, l’amour et le souci de l’autre, pour sauver tous nos frères du klal Israël.

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