28e goutte d’Emouna : Sauve-moi de la main de mon frère, de la main d’Essav

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
Bn̩ Brak, 10.12.19 Р12 Kislev 5780 (28̬me GOUTTE)

VAYICHLA’H

 

Sauve-moi de la main de mon frère, de la main d’Essav

 

Dans la paracha Vayichla’h, nous voyons la prière formulée à Hachem par Ya’acov, afin que son frère ne puisse pas exercer sa vengeance.

Au-delà d’un simple conflit personnel, nos Sages nous enseignent ici, que Ya’acov Avinou montre au peuple juif, comment prier, contre quoi et contre qui se protéger, et faire preuve de prudence, jusqu’à la venue du Machia’h.

« Atsiléni miyad akhi, miyad ‘Essav » – « Sauve-moi, de grâce, de la main de mon frère, de la main d’‘Essav.»

Rachi nous explique ici, que l’intention de Ya’acov Avinou est de dire à Hachem : « Sauve-moi de la main de mon frère, qui ne se comporte pas envers moi comme un frère, mais comme ‘Essav (ennemi). »

‘Essav est ici l’archétype de l’ennemi du peuple d’Israël. Il continuera à l‘attaquer et à le menacer tout au long de l’histoire.

Le tsaddik Rav Elkhanane Wasserman, compagnon du ‘Hafets ‘Haïm, qui périt avec une grande partie de ses élèves dans les camps de la mort, apporte un éclairage extraordinaire à cette prière.

Il explique qu’à travers les temps, les ennemis d’Israël vont l’attaquer de deux façons :

  • Par la violence et la guerre: « miyad ‘Essav »- « sauve-moi de la main d’‘Essav », comme ce fut le cas, à Pourim, durant la Shoa, les Croisades…
  • Par l’assimilation: « miyad akhi »-« sauve-moi de la main de mon frère », comme ce fut le cas à ‘Hannouka, ou encore durant l’Inquisition, où on nous laissa le choix entre vivre comme un goy ou mourir comme un juif.

Rav Elkhanane, nous enseigne que le fait que la prière commence par « miyad akhi » : « de la main de mon frère », prouve que les ravages causés par l’assimilation sont bien plus dommageables et destructeurs que ceux causés par les pogroms et les génocides. L’attaque spirituelle est pernicieuse et plus dangereuse que l’attaque physique.

Cette révélation nous heurte, mais elle est criante de vérité. L’histoire en est le témoin flagrant.

Nos Sages nous affirment que l’assimilation a décimé le peuple juif bien plus que les pogroms eux-mêmes. Nous ne parlons pas ici seulement du nombre.

Ya’acov Avinou disait à Hachem de nous sauver avant tout de l’assimilation, de l’ennemi qui se présente comme un frère, et veut nous faire perdre notre monde futur.

L’ennemi virulent et physique est bien moins sournois, car nous pouvons l’identifier. Au pire, il peut nous enlever de ce monde-ci, mais celui qui meurt parce qu’il est né juif, accomplit l’une des plus grandes mitsvot de la Tora, de mourir ‘al Kidouch Hachem, en sanctifiant le Nom de D., ce qui lui procure directement une place de choix au Gan Éden.

La presse israélienne parlait d’un taux record de 49% d’assimilation, auprès de la population juive mondiale. Dans les grandes villes françaises, ce fléau atteint également le même seuil.

Dans les petites villes, il peut même parfois atteindre jusqu’à 75%. Nous voyons avec quelle clairvoyance Ya’acov Avinou, nous montre quelle téfila formuler, pour mériter de garder notre place de fils d’Hachem pour l’Éternité.

Que nous ayons le mérite de mener ce combat, pour restituer notre âme à Hachem pure et intègre !

Pour mériter de mourir en tant que juif, notre meilleure chance est de vivre, dans la Tora et les mitsvot, ce qui nous comblera dans ce monde-ci et dans le monde futur.

On entend de plus en plus que le Machia’h est à nos portes, préparons-nous alors à le recevoir par notre téchouva, notre étude de la Tora et nos bonnes actions !

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