28e goutte d’Emouna : L’intégrité de Ya’acov Avinou face à toutes les épreuves
BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
03.12.24 – 2 Kislev 5785 (28ème GOUTTE) – VAYÉTSÉ
L’intégrité de Ya’acov Avinou face à toutes les épreuves
Â
Après un cours exceptionnel, que j’ai eu le bonheur de donner à des étudiants francophones, je voudrais vous faire partager le fruit de mes réflexions.
Notre paracha évoque les ruses et les nombreux subterfuges employés par Lavan, face à Ya’acov Avinou, ‘alav hachalom. Cet impie s’est permis d’échanger la femme que Ya’acov attendait depuis sept ans, de changer des centaines de fois le salaire, qu’il avait fixé initialement avec son gendre.
Face à cette malhonnêteté notoire, la Tora témoigne de la grande pureté et intégrité de Ya’acov Avinou :
(Chapitre 29, verset 30) : « Il (Ya’acov) vint aussi vers Ra’hel, il aima aussi Ra’hel plus que Léa. Il travailla avec lui (Lavan), encore sept autres années.»
Rachi précise que « autres » semble superflue dans le verset. Ceci pour nous enseigner que ce second cycle de sept ans, était semblable au premier. De même que Ya’acov Avinou avait travaillé fidèlement durant les premières années, de même travailla-t-il fidèlement les autres années, bien que Lavan l’eût trompé la première fois.
Notre Maître Rav Moché Kaplan a mis en exergue la dimension hors du commun de Ya’acov Avinou, qui a eu l’immense force de ne pas être corrompu, en côtoyant Lavan et ses sbires pendant plus de vingt ans !
Même lorsque Ya’acov Avinou, voit une manifestation d’Hachem, qui lui demande de quitter Lavan et sa ville, avec ses femmes, ses enfants et tous ses biens, Ya’acov Avinou fait venir les femmes dans le champ.
Les commentateurs se demandent pourquoi.
Il n’aurait pas dû perdre de temps, il aurait pu directement aller trouver ses épouses et leur annoncer l’injonction d’Hachem.
Nos commentateurs répondent, que Ya’acov Avinou voulait poursuivre honnêtement sa journée de travail, et pouvoir continuer à surveiller le bétail, en même temps qu’il accomplissait l’ordre Divin. Comment peut-on s’attacher à un tel détail, quand on a été berné maintes fois, et qu’Hachem s’est adressé personnellement à nous ?
La réponse à cette question, avec l’aide du Ciel, nous l’avons donnée hier durant ce merveilleux cours, qui portait sur l’importance de consacrer un temps de sa vie à l’étude, dans une yéchiva ou dans un séminaire.
Comme nous le rapportons dans les Quelques Gouttes de Lumière pour l’Éternité, dans la paracha de la semaine Vayetsé : pourquoi la yéchiva ? Ce sont les eaux vives dans lesquelles on puise pour être sauvé, au moment de l’épreuve.
Ya’acov Avinou a réussi à surmonter toutes les difficultés, grâce aux quatorze années d’études, qui ont forgé sa personnalité.
Grâce à ce tremplin, il s’est adonné à la vie active, a fondé un foyer, et est resté intact dans sa tsidkout, même en vivant dans le giron du prince de l’impureté : Lavan.
Il a pu faire briller dans l’obscurité, la plus profonde de ’Harane, les douze flambeaux, qui allaient illuminer l’humanité : les douze tribus dont nous sommes issus jusqu’à aujourd’hui.
Il en va de même pour nous, qui devons fonder un foyer et sommes confrontés à toutes les influences néfastes de la société environnante.
Nous devons nous emplir de lumière durant un laps de temps, dans un endroit saint, pour avoir le mérite de rester les enfants d’Hachem, dans cet exil menaçant.
Que nous ayons tous cette clairvoyance, ce courage et ce mérite, Amen !