234e goutte d’Emouna : Soukkot : fête de l’unité du peuple juif

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
06.10.20 – 18 Tichri 5781 (234ème GOUTTE)

SOUKKOT

 

Soukkot : fête de l’unité du peuple juif

 

Nous sommes au cœur de la fête de Soukkot, qui symbolise la fête de l’unité du peuple Juif.

Le début des jours redoutables a déjà marqué une ère de solidarité.

Dès le début de Yom Kippour, nous demandons dans le kol nidré qu’Hachem pardonne aux pécheurs d’Israël, afin qu’ils puissent être associés à nos prières.

Pour mériter la vie, et le jugement favorable, le peuple juif nécessite les mérites de tout le peuple, qui doit former un seul corps et où les vertus des uns viennent combler les lacunes des autres.

C’est cette union, qui permet aux enfants d’Israël de trouver grâce aux yeux de leur Père Céleste.

Rav Moché Kaplan rapportait récemment, que sans cette union de tous les bné Israël, nous n’aurions que très peu de chance de voir nos prières exaucées.

En fait, lorsque Hachem voit Ses enfants unis, Il s’emplit d’un amour, d’une joie et d’une grande Miséricorde à l’instar d’un père qui voit ses enfants, qui s’aiment et sont unis comme les doigts de la main.

Ainsi nous enseigne la Guémara :

« Kol Hamerakhem ‘al habériot, mérakhamim ‘alav min achamaïm »-« Celui qui éprouve de la miséricorde envers les créatures, Hachem est miséricordieux avec lui.»

Voilà pourquoi, nous devons nous défendre les uns les autres, et nous renforcer mutuellement, chacun avec ses potentialités.

Marchons dans les voies d’Hachem et tâchons de Lui ressembler pour pouvoir subsister !

Rav Moché Kordovero, dans le Tomer Dvora, nous donne une explication de la Guémara Chv’ouot (39a) :

« Kol Israël ‘arévim zé bazé »-« Tout Israël est garant l’un de l’autre » ce qui signifie qu’on paye pour les ‘avérot de la collectivité et qu’on bénéficie des bienfaits de la communauté.

Le Tomer Dvora explique, qu’en fait chacun dispose d’une étincelle d’âme commune à l’intégralité du peuple juif. Nous partageons tous un destin commun.

Ces fêtes de Soukkot s’inscrivent dans le prolongement de ce message. Cest pourquoi, elles viennent directement après Kippour, alors qu’elles auraient dû se dérouler à l’issue de Pessa’h.

La mitsva des quatre espèces représente les quatre sortes d’êtres humains constituant le peuple juif.

Nos Sages ont vu dans ce bouquet, l’image de l’unité d’Israël.

  • L’ÉTROG : « le fruit de beauté » est exquis par son goût et exhale un parfum délicat. C’est l’élite du peuple, au savoir lumineux, ennoblie par de bonnes actions.
  • LE LOULAV : sans odeur, mais porteur de fruits succulents, il symbolise le juif ignorant, mais qui se consacre aux mitsvot.
  • LE HADASS : la myrte a une bonne odeur mais n’a pas de goût. Il symbolise le juif qui connaît la Tora mais ne pratique pas suffisamment les commandements. 
  • LA ‘ARAVA : la saule, sans fruits et sans parfum, symbolise le juif qui ne connaît pas la Tora et ne pratique pas les commandements.

 

Á Soukkot, nous prenons toutes les espèces et les réunissons en un faisceau, afin d’acomplir une mitsva, qui est l’expression de la Volonté Divine.

Hachem fait de même à Kippour, il réunit et ramène jusqu’à Lui les prières de ces quatre catégories d’enfants et pardonne à son peuple.

Hachem nous montre à quel point l’unité est chère à Ses yeux et à quel point elle procure le salut au peuple juif.

Nous voyons de la même façon que dans le kétorèt, encens apporté au Bet Hamikdach, il y avait parmi les espèces requises composant le bouquet, du ‘helbéna, galbanum, qui dégage une très mauvaise odeur, lorsqu’elle est seule.

Pourtant, lorsqu’elle était accompagnée des autres espèces l’odeur du bouquet était exquise. Sans elle, le bouquet ne pouvait être agréé par Hachem et on était passible de la peine de mort.

La soukka représente les colonnes de nuées protectrices dont les enfants d’Israël ont bénéficié dans le désert, par le mérite d’Aharon Hacohen, « qui aimait la paix et poursuivait la paix. »

Tant que ces nuées les entouraient, les enfants d’Israël étaient invulnérables et personne n’osait les attaquer.

Tout cela pour nous enseigner que la fraternité et la solidarité au sein du peuple juif sont les vertus, que nous devons nous efforcer de rechercher par-dessus tout.

Soukkot est le moment propice pour méditer sur ces valeurs, qui nous permettront d’entrer dans la soukka du Machia’h, unis comme ce bouquet.

Je profite de ces jours de pénitence pour lancer un appel au nom de la Fondation Pour un Monde Meilleur, à tous ceux qui pourraient venir en aide aux tsaddikim sur lesquels le monde repose.

L’appel se maintient jusqu’aux fêtes de Sim’hat Tora, nos Sages nous disent que c’est une grande mitsva de distribuer de la tsédaka la veille de Soukkot, ainsi que le faisait Rav ‘Haïm Vital, le plus proche élève du Arizal. Nous connaissons des personnes exceptionnelles, qui entrent dans cette catégorie, je vous prie du fond du coeur de nous faire parvenir ceux que vous pourrez, afin de leur venir en aide. Elles prieront pour vous et la tsédaka vous sauvera de la mort comme nous l’enseigne le Talmud. Nos remerciements vont à ceux qui ont directement répondu présents, qu’ils soient bénis d’Hachem.

 

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