26e goutte d’Emouna : Ne pas chercher à dominer jusqu’à la venue du Machia’ h

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
Bn̩ Brak, 08.12.19 Р10 Kislev 5780 (26̬me GOUTTE)

VAYICHLA’H

Ne pas chercher à dominer jusqu’à la venue du Machia’ h

Notre paracha commence avec la description des retrouvailles entre Ya’acov et ’Essav. Ya’acov envoie des messagers « véritables anges » à ‘Essav son frère, pour lui annoncer qu’il cherche à se réconcilier.

Chapitre 32, versets 4 et 5 :

 « Il leur donna cet ordre : « Vous parlerez ainsi à mon seigneur, à ‘Essav : « Ainsi par ton serviteur Ya’acov : j’ai séjourné chez Lavan, et prolongé mon séjour, jusqu’à présent. »

Nous remarquons des termes très gratifiants, pour s’adresser à ‘Essav, qui doivent nous interpeller et attirer notre attention.

« Mon seigneur ‘Essav », « Ton serviteur Ya’acov. »

Rav Samuel (RochYéchiva de Keter Chlomo à Bné Brak) a élucidé ce problème.

De notre paracha, le Midrach Rabba déduit le comportement que nous devons avoir dans ce long exil, où le peuple juif, ne doit pas chercher à tout prix, à s’ériger en maître sur les nations.

Faire preuve d’une certaine soumission, c’est reconnaître que nous sommes des exilés et que c’est par la Volonté d’Hachem, que les nations nous dirigent et nous dominent.

L’histoire du monde a été conçue de cette manière, pour montrer à l’humanité, que tous les systèmes politiques se solderont par un échec.

Alors, Hachem enverra le Machia’h et dirigera le monde de façon dévoilée, et tout rentrera dans l’ordre. Les guerres cesseront, ainsi que les inégalités sociales et les problèmes économiques.

Le Prophète ajoute :

 « Le loup et le veau mangeront tout deux de la paille », l’agressivité entre les animaux, et à plus forte raison, entre les hommes, ne sera plus de mise.

Hachem souhaite, par-là, faire en sorte que personne ne puisse dire : « Si nous avions essayé, nous aurions triomphé dans la direction du monde. »

Plus la domination est longue et douloureuse, plus le sauvetage apparaîtra comme le dévoilement d’une lumière infinie dans les ténèbres de l’exil.

Voilà pourquoi, le peuple juif à l’inverse de ce que soutenait le général De Gaulle, n’a pas pour vocation d’être « un peuple fier de lui et dominateur », mais aspire à vivre pacifiquement avec les nations, pourvu qu’il puisse pratiquer la Tora et les mitsvot.

La seule raison, qui justifie que nous sortions en guerre contre l’ennemi est lorsqu’on nous oblige à renoncer aux préceptes de notre Sainte Tora.

On raconte qu’un jour un candidat à la mairie de New-York vint solliciter un vote en sa faveur de la part de la communauté juive américaine. Il rencontra les responsables de la ‘Hassidout de Satmar, très influente aux États-Unis.

Dans la liste des doléances, en contrepartie de la consigne de vote, figurait la demande de fermer le chabbat, une des rues principales, où habitaient les juifs religieux.

Lorsque le Rav de Satmar, prit connaissance de cette requête, il exigea qu’on la raye, en posant une question pertinente : « Sont-ils chez nous, où sommes-nous chez eux ? »

Il ne faut pas susciter la hargne d’’Essav, quand le chien dort, il ne faut pas le réveiller, pour lui demander si l’on peut passer !

Qu’est-ce que diront tous les automobilistes, lorsqu’ils devront faire tout un détour à cause du chabbat ?

Ils en viendront à haïr le judaïsme et le peuple juif et nous serons alors en danger.

Le Satmer Roov (Rav de Satmar) expliqua à la communauté ce concept, à l’aide des premiers versets de notre paracha.

Sachons rester à notre place, et prions Hachem du fond du cœur, pour qu’enfin, Il dévoile le règne du Machia’h, qui ramènera la Délivrance finale, et le prestige d’Israël dans l’humanité !

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