209e goutte d’Emouna : Le fils indocile et rebelle : Conséquence d’une éducation déséquilibrée

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
26.08.2020 – 6 Eloul 5780 (209ème GOUTTE)

 

 

Le fils indocile et rebelle : Conséquence d’une éducation déséquilibrée

 

La paracha de notre semaine traite d’un sujet épineux, la loi du ben sorer oumoré, cas décrit avec force détails, dans un chapitre de la fin du Traité Sanhédrin.

La Tora permet à un soldat, sorti au combat, de laisser libre cours à ses tentations. Il aurait le droit d’avoir une relation avec une fille des nations.

Rachi nous explique que cette permission vise à calmer le yetser hara’, qui aurait déployé toutes ses forces, pour entraîner les bné Israël dans l’interdit.

Nous savons que l’homme, par essence, est attiré par le tabou.

Dans les versets suivants, il est stipulé que si l’homme prend pour femme, après l’avoir convertie, une de ces captives aux moeurs dépravées, ils auront un fils indocile et rebelle.

Cette situation est décrite dans Dévarim (Versets 18-21) :

« Si un homme a un fils dévoyé et rebelle, qui n’écoute pas la voix de son père, ni la voix de sa mère, qu’ils le punissent et qu’il persiste à ne pas les écouter… »

Ils le feront alors sortir vers les juges de la ville et tous les hommes de la ville le lapideront. Il mourra, le mal sera extirpé et tout Israël entendra et ils craindront…

Rachi nous explique que cet enfant doit mourir seulement dans le cas où s’il s’est éloigné de la bonne voie, celle d’obéϊr à ses parents. On lui adresse un avertissement en présence de trois personnes et on le condamne à la peine de flagellation.

Il n’est coupable que s’il a volé et mangé, en un repas, un tartimar de viande et bu un demi log de vin.

Nos Sages nous mettent en garde sur les excès de nourriture et de boisson, qui entraînent un châtiment rigoureux.

Il est mis à mort préventivement, car la Tora a sondé son être, il en viendra à dilapider le patrimoine de son père, cherchant en vain à assouvir ses passions.

Il se tiendra à la croisée des chemins et détroussera les passants.

Cette notion est développée, dans le Guide des égarés 3, par Rambam, qui explique que cet enfant est un assassin en puissance.

Aussi, la Tora préconise :

« Qu’il meure innocent plutôt que de mourir coupable. » (Sanhédrin 70a à 71b)

Mon Maître Rabbi Moché Haliwa, rapporte un commentaire très intéressant de l’Admour de Gour sur ce passage.

Qu’est ce qui engendre un fils indocile et glouton ?

La réponse est que cet enfant :

« N’écoute pas la voix de son père et la voix de sa mère. »-

« Einéno chomé’a békol aviv ouvèkol imo. »

Ces mots sont lourds de conséquences et remettent en cause la responsabilité des parents.

Leur enfant s’est détourné du bon chemin, car les parents n’étaient pas à l’unisson, dans leur façon de l’éduquer.

La Tora nous livre une clef précieuse sur les principes de l’éducation.

Pour qu’un enfant soit équilibré, les parents doivent partager les mêmes idées éducatives et c’est cette« voix » unique, qui le guidera sur la bonne « voie. »

Le cas échéant, si un enfant voit ou sent un désaccord entre ses parents sur son éducation, il pourra, ‘has véchalom, se détourner de sa famille, et commettre de graves méfaits.

Quand il y a la paix dans un foyer, que les parents vivent dans le respect et l’harmonie et placent Hachem au centre de leur vie, tous les enfants s’épanouissent naturellement, dans le chemin de la Tora, dans la joie.

Que nous ayons le mérite de parler toujours d’une seule voix afin que tous les enfants d’Israël fassent la Volonté du Créateur et que nous méritions, par ce biais, d’accueillir le Melekh Hamachiakh de nos jours, Amen !

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