24e goutte d’Emouna : Apprendre la Tora : le monde de l’action

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
27.11.24 – 26 Mar ‘Hechvane 5785 (24ème GOUTTE) – TOLEDOT

Apprendre la Tora : le monde de l’action

 

Comme nous le rapportions en début de semaine, après qu’Hachem accéda aux prières d’Yits’hak et Rivka, cette dernière endura une grossesse difficile et douloureuse.

Ainsi est-il rapporté au chapitre 25, verset 22 :

« Vaytrotsatsou habanim békirba » – « Les fils se heurtaient en son sein.»

Nos Sages expliquent la connotation du mot « vaytrotsatsou » -« ritsa » qui signifie « courir ».

Quand elle passait devant les portes de Tora de Chem et ‘Ever, Ya’acov se mettait à courir et voulait sortir. Et lorsqu’elle passait devant les portes de l’idolâtrie, c’est ‘Essav qui se mettait à courir et essayait de sortir (Béréchit Rabba 63,6). Autre explication, ils se heurtaient l’un contre l’autre, se disputant l’héritage des deux mondes.

Une grande question apparaît à la lumière de ce commentaire de nos Sages.

Il est rapporté dans le Talmud, que durant la grossesse, un ange est envoyé par Hachem dans le ventre de la maman, pour enseigner la Tora au fœtus. Il place une bougie au-dessus de sa tête, et lui enseigne toute la Tora.

Et nous savons qu’avant de faire sortir le nouveau-né, l’ange lui fait jurer d’être un tsaddik, et lui donne un coup sur la lèvre, afin de lui faire oublier tout ce qu’il a appris.

Si c’est ainsi, nous comprenons aisément qu’‘Essav voulait se soustraire aux enseignements de l’ange, il se précipitait vers les lieux d’idolâtrie, afin de se dépraver.

Mais qu’en est-il alors de Ya’acov ? Quelle meilleure compagnie, et quel meilleur enseignant que l’ange, pouvait-il espérer pour s’élever dans la connaissance de la Tora et du chemin d’Hachem ?

Pour répondre à cette question, nous pouvons en soulever une autre, posée par le Gaon de Vilna :

Étant donné qu’un enfant dans le ventre de sa maman est porteur de toute la Tora, comment se fait-il que nous ne soyons pas tenus de nous lever devant une femme enceinte ? La réponse à cette question nous aidera à solutionner également la première.

Lorsque la Halakha nous enjoint de nous lever devant un talmid hakham, c’est pour honorer la Tora, qui est entrée en lui.

Cette Tora ne peut être sienne, qu’au prix de durs efforts investis pour l’acquérir : « ‘amal hatora. »

Par conséquent, nous comprenons pourquoi on ne doit pas se lever devant la Tora d’un « futur être », qui a reçu ce cadeau sans s’être investi.

En revanche, on se lève devant un érudit en Tora, qui se bat toute sa vie, pour mériter de connaître la Tora d’Hachem.

Il en va de même pour Ya’acov Avinou, il savait que ce monde s’appelle : « le monde de l’action » et comprenait, qu’il devait être actif, en mouvement, dans l’apprentissage de la Tora.

Voilà pourquoi, lorsqu’il passait devant une maison d’Étude, il voulait se précipiter vers elle, afin d’apprendre la Tora par ses propres efforts, son investissement personnel.

Ya’acov Avinou ne recherchait pas la quiétude, mais la guerre pour accéder aux trésors et aux secrets infinis de la sainte Tora.

Étant le patriarche, symbole de la Tora, il nous montre le chemin pour parvenir à notre tour à une proximité avec Hachem et à notre réalisation dans ce monde, qui ne peut passer que par l’apprentissage de la Tora et l’accomplissement des mitsvot.

Cette connaissance et cette pratique passent par un investissement de tout notre cœur et de toute notre âme, c’est le seul chemin qui conduit à Hachem.

Que nous ayons le mérite de combattre pour acquérir toutes les brakhot de la Tora !

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