191e goutte d’Emouna : Servir Hachem avec amour comme un fils

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉVÉNATSLIAKH
02.08.2020 Р12 Av 5780 (191̬me GOUTTE)

 

Servir Hachem avec amour comme un fils

 

Il y a quelques années j’ai entendu un merveilleux commentaire de Rav Amnon Sabag, sur les leçons, que nous devons tirer de la destruction de la maison d’Hachem.

Lorsqu’on a demandé aux Sages, aux prophètes puis aux anges, pourquoi la maison d’Hachem avait été détruite, nul n’a su répondre.

On demanda alors à Hachem Lui-même, et Il répondit :

 « ‘Al ‘ozvam ète torati »-« Parce que vous avez abandonne Ma Tora. »

Il faut comprendre cette affirmation, quand nous savons que cette génération était pleine de talmudé Tora, yéchivot et académies d’étude.

Pour répondre à cette problématique, soulevons une autre question.

 Il est d’une part écrit que pour que l’homme voie sa prière exaucée, il doit l’énoncer clairement :

« Karov Hachem lékhol koréav lekhol acher yikraouhou béémet »-

« Hachem est proche de tous ceux qui l’évoquent avec sincérité. »

Nos commentateurs précisent « de tous ceux qui l’évoquent avec précision.»

D’autre part, dans la ‘amida, le paragraphe relatif aux jeûnes publics, contient un verset qui dit qu’Hachem nous répond sans qu’on ait besoin de lui préciser nos requêtes, sachant mieux que nous-mêmes ce dont nous avons besoin.

Nous pouvons soulever une autre problématique, à laquelle nous répondrons, avec l’aide du Ciel, de la même façon.

Le Talmud dans Bérakhot 5a, nous dit que si le yetser hara’ feint de prendre le dessus sur nous, alors nous devons dans un premier temps exciter le zèle du yetser hatov contre le yetser hara’, en pensant notamment au principe de salaire et de punition, relatif à notre comportement par rapport à la Tora.

Si ça ne suffit pas, nous devons nous investir dans l’étude de la Tora.

Si ça ne suffit pas, réciter le Chém’a Israël et enfin en dernier recours, penser au jour de la mort.

Si nos Maîtres ont dit que le remède au yetser hara’ était la Tora (Kidouchine 30b), alors comment se fait-il qu’on puisse envisager d’autres solutions, au cas où l’investissement dans l’étude de la Tora, ne suffirait pas pour neutraliser le yetser hara’ !

La réponse à cette question, nous permettra de solutionner toutes les problématiques.

Il y a deux types de ‘avodat Hachem : Service Divin :

  • SERVIR HACHEM COMME UN ESCLAVE : fidèle à sa tâche, n’accomplissant que ce que notre Maître nous a explicitement ordonné, sans chercher à aller au-delà. Ce service est un premier niveau.
  • SERVIR HACHEM COMME UN FILS : en plus des prérogatives que remplit le premier, celui qui sert Hachem comme un fils, le fait avec amour. On va au-delà de ce que l’autre nous demande, on cherche à satisfaire ses désirs, sans même qu’il ait besoin de les exprimer. C’est un service généreux enthousiaste, rendu sincèrement. Ce niveau est exceptionnel et enchante celui qui en bénéficie.

 

L’abandon de la Tora, dont Hachem parlait, était en fait un amoindrissement de la qualité de la ‘avodat Hachem.

On n’étudiait pas par amour, comme des fils d’Hachem, heureux de ravir leur Père, mais comme des esclaves, pour échapper aux punitions.

Ainsi, nous pouvons également harmoniser la deuxième contradiction soulevée. Celui qui sert Hachem comme un esclave, sans aller chercher ce qu’Hachem requière, doit formuler ses besoins avec rigueur, afin de les voir exaucés (« Hachem répond à ceux qui l’évoquent avec sincérité »).

En revanche, celui qui sert Hachem comme un fils, peut mériter de voir ses prières exaucées, même sans qu’elles soient formulées, puisqu’il a cherché à accomplir la Volonté d’Hachem, en devançant ses obligations. Alors Lui aussi, accomplira ce qu’Il juge au mieux pour nous.

La différence entre ces deux catégories est que le second a bien moins de problèmes que le premier, puisque Hachem neutralise les problèmes, avant même qu’ils ne se déclarent, à l’inverse du premier, qui peut être pris de cours, ne voyant pas arriver les problèmes.

Voici donc le chemin de la reconstruction du Temple, un Service Divin basé non plus uniquement sur la quantité mais sur la qualité.

Vouloir non pas s’acquitter de ses devoirs, mais accomplir les mitsvot de tout son cœur, de toutes ses forces (comme le décrit la paracha de la semaine, qui contient le premier paragraphe du Chéma’), avec joie pour combler notre Créateur de satisfaction.

Nous pouvons alors répondre à la dernière question, une Tora d’esclave ne suffit pas à rivaliser avec le yetser hara’.

En revanche, une Tora de fils nous permettra de dominer cet ennemi jusqu’à son anéantissement définitif, à la venue du Machia’h, qui est imminente.

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