242e goutte d’Emouna : Quelques lois sur la fête de Soukkot

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
09.10.22 Р14 TICHRI 5783 (242̬me GOUTTE)

 

Quelques lois sur la fête de Soukkot

 

Nous sommes à quelques heures de ces merveilleuses fêtes de Soukkot, où Hachem attend de nous la joie, ainsi qu’il est marqué dans notre Tora :

« Vessamakhta békhaguékha »-« Tu te réjouiras, tu célébreras la fête.»

Le Talmud précise qu’il n’y a pas de simh’a sans viande et sans vin. Voilà pourquoi, l’homme fera tout son possible, pour se procurer les meilleures denrées en l’honneur de la fête. Il convient de rappeler que tous les festins doivent être accompagnés de divré Tora, se déroulant dans une atmosphère de sainteté et non de légèreté. 

Ces fêtes de Soukkot sont marquées principalement par la soukka dans laquelle nous devons habiter durant cette semaine.

Nous devons avoir présents à l’esprit les miracles d’Hachem, au sortir du désert et durant les quarante années de pérégrinations, où Il nous a accompagnés de colonnes de nuées protectrices de gloire.

Ces dernières nous protégeaient à la fois du froid la nuit, de la chaleur le jour. Elles constituaient un champ « électromagnétique » repoussant les animaux dangereux du désert, qui auraient pu le cas échéant causer des dégâts considérables aux enfants d’Israël.

Les midrachim enseignent également que les nuées de gloire faisaient aussi office de pressing, lavant, séchant les habits des bné Israël et les leur rendant comme apprêtés.

Lorsque nous sommes dans la soukka, nous devons repenser à tous ces bienfaits.

Lorsque nous récitons la bérakha, et il ne faut pas penser que nous nous réfugions dans ces cabanes pour le plaisir.

Nous devons nous sentir en sécurité sous les ailes de la Ché’hina, en prouvant à D. notre foi, comme nos ancêtres à la sortie d’Égypte.

Le Kaf Hah’aïm rapporte que celui qui accomplit la mitsva de soukka, comme il se doit, s’associe à Hachem dans la Création du Monde.

Le Zohar, nous enseigne que celui qui se met sous le ska’h : feuilles servant de toit à la soukka, dans ce monde-ci, méritera qu’Hachem déploie au dessus de lui un ska’h, dans le monde futur, qui le préservera de tous les anges destructeurs.

Celui qui construit une soukka en suivant la halakha stricto sensus, bénéficiera de bénédictions sans fin !

Nous devons nous comporter en fonction de la sainteté du lieu, en ayant conscience d’être aux côtés de la Ché’hina et en surveillant nos propos. Il est souhaitable de consacrer le meilleur de son temps à l’étude de la Tora, notamment aux halakhot concernant la fête.

Le Choulkhan ‘Aroukh stipule que, durant ces jours de Soukkot, l’homme doit faire de sa soukka son habitation principale. On sortira de la soukka en Eretz Israël, la veille du dernier jour, avant le coucher du soleil et en dehors d’Eretz Israël, on sortira le lendemain, c’est à dire la veille de Simh’at Tora, avant le coucher du soleil.

La Tora ordonne :

« Vous demeurerez dans des cabanes sept jours durant. » (Lévitique 23,42).

Nos Sages ont commenté l’expression : « téchevou » par : « vous résiderez dans la soukka de la même manière que vous habitez votre maison » : « téchevou ken tadourou. »

La téfila doit être prononcée dans les synagogues, afin qu’il y soit réuni le maximum de personnes. Ce que l’on réalise habituellement à la maison sera réalisé dans la soukka. Mais, si l’on ne parvient pas à se concentrer suffisamment, on pourra étudier à la maison ou au centre d’étude !

On n’aura pas le droit de démonter la soukka durant tous les jours de Soukkot, et on n’aura pas le droit de déplacer les décorations, le Chabbat et jours de fête, car elles sont mouqtsé.

Par conséquent, il vaudra mieux ne pas suspendre de fruits dans la soukka, pour ne pas être tentés, alors qu’ils sont interdits à la consommation. En revanche, on pourra y accrocher des photos de tsaddikim.

La première nuit de la fête (les deux premières en dehors d’Eretz Israël), nous avons l’obligation de consommer le repas dans la soukka. Il sera interdit de prononcer le kidouch, avant la tombée de la nuit.

On fera le kidouch de soukkot :

  • Boré péri haguéfène.
  • Mékadech Israël véhazémanim.
  • Puis la bénédiction de léchev bassouka.
  • Puis chéékhianou.

On fera nétilate yadaïm et motsi, en mangeant un minimum d’un kazaït : une trentaine de grammes, si l’on peut manger kabeitsa, c’est mieux : environ 58 grammes.

Celui qui n’a pas de soukka consommera cette quantité dans la soukka de la synagogue avec un accompagnement de son choix. À l’issue de quoi, il fera le birkat hamazone.

On peut par la suite consommer le repas à la maison mais sans pain et sans manger plus de 220 grammes de mézonot (pâtes et autres aliments constitués des 5 céréales). On pourra manger en dehors de la soukka tout le reste à volonté : riz, viande, poisson, légumes fruits, boissons…

De même, le Chabbat et les autres jours de fêtes, à midi comme le soir, il conviendra de manger un kabeitsa de pain dans la soukka.

Celui qui n’a pas de soukka, pourra réciter le birkat hamazone et continuer le repas chez lui de préférence sans pain.

Au début du repas, on aura le droit de manger en dehors de la soukka jusqu’à kabeitsa de pain (moins de 50 grammes), sauf les deux premières nuits, c’est à dire qu’on ne peut les accompagner d’autres aliments, sinon on serait obligé de manger dans la soukka.

Rappelons ici, que si l’on mange moins de kabeitsa de pain, il faut faire nétilate yadaïm sans la brakha : « ‘Al nétilate yadaïm » (prononcée que lorsque l’on consomme plus de 50 grammes de pain). En revanche, on doit réciter le birkat hamazone, même à partir de 30 grammes de pain.

Pour plus de facilités, il vaut mieux se faire inviter par des amis ayant une soukka, si c’est possible.

Les femmes et les petits enfants, qui ne peuvent se passer de leur mère (jusqu’à cinq ou six ans) sont exemptés de la mitsva de soukka. Mais il sera bien entendu louable qu’ils soient présents pour honorer Hachem, sur les miracles qu’il a faits pour nous.

Cependant, les femmes séfarades ne feront pas la bénédiction de : « Léchev basoukka », car il s’agit d’un commandement lié au temps. Les hommes feront : « Léchev basoukka », à chaque repas où ils consommeront plus de 58 grammes de pain.

Les femmes et les petits enfants n’ont pas l’obligation de dormir dans la soukka.

S’il pleut ou qu’on souffre du froid ou de la chaleur, on est exempt de manger et de dormir dans la soukka, sauf les deux premières nuits, où c’est bien d’attendre une accalmie pour consommer au moins les trente grammes de pain. De même, l’obligation est levée, s’il y a des moustiques ou si on souffre de tout autre désagrément, qui rend la vie dans la soukka désagréable.

Un malade est également dispensé de la soukka, il pourra consommer ses repas chez lui.

Dans les endroits dangereux où les agressions sont nombreuses, on est exempt de dormir dans la soukka, si celle-ci donne sur la voie publique.

On fait le hallel complet tous les jours de la fête. On fera la bénédiction sur le loulav et les autres espèces chaque jour, avant le hallel.

Le premier jour, on fera : « Chékhianou » sur le loulav. On ne s’interrompt pas jusqu’à la fin du hallel.

Au moment de la bénédiction sur le loulav, on prend l’étrog à l’envers, puis on le tourne dans le bon sens après la bérakha. L’étrog doit être dans la main gauche et le loulav, dans la main droite.

Il faut faire le maximum d’efforts pour se procurer les plus belles espèces : un étrog, un loulav et des branches de saule, et de myrte. Essayez de les acheter, accompagnés de tsaddikim, qui connaissent bien les halakhot !

On doit être prêt à investir une belle somme, jusqu’à un tiers de plus que le prix du marché pour l’embellissement de la mitsva (chacun selon ses moyens). Rappelons que l’acquisition d’un bel étrog est une ségoula, pour avoir la paix du foyer.

Qu’Hachem nous donne le mérite de nos jours de nous réfugier sous la soukka de la fin des temps, afin que nous consommions tous ensemble la sé’ouda du Machia’h, dans la joie éternelle de la mitsva. Alors, la fête sera complète !

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