23e goutte d’Emouna : La prière du tsaddik fils de tsaddik

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
23.11.22 – 28 Mar ‘Hechvane 5783 (23ème GOUTTE)

TOLEDOT

La prière du tsaddik fils de tsaddik

 

Notre paracha rapporte que face à la longue stérilité qu’Yits’hak et Rivka endurèrent, la seule alternative, qui s’offrait à eux, était de s’adonner aux prières avec ferveur et intensité.

La Guémara (Yébamoth 63a) nous dit d’ailleurs :

« Comment se fait-il que les patriarches et matriarches ont eu l’épreuve de la stérilité alors qu’Hachem avait promis que leur descendance serait aussi nombreuse que les étoiles du ciel et le sable de la mer ? »

Le Talmud répond :

« Parce qu’Hachem est sensible aux prières de ses tsaddikim, ainsi qu’il est rapporté dans le commentaire « Quelques gouttes de Lumière pour l’Éternité » dans paracha Toldot : La Prière : un bâton de gloire dans la main de chaque homme. »

Chapitre 25 verset 21 : « Yits’hak supplia Hachem au sujet de sa femme, car elle était stérile, Hachem l’exauça, Rivka sa femme conçut. »

Rachi commente : « Vayéater lo » : Il exauça Yist’hak et non pas Rivka, parce que la prière du tsaddik fils de tsaddik (Yits’hak fils d’Avraham) ne ressemble pas à la prière du tsaddik, fils de racha’ (Rivka fille de Betouel).

En lisant ce Rachi, je m’étais posé une question évidente. Il est pourtant dit dans le Traité Brakhot, page 35 :

« Là où se tiennent des personnes qui ont fait téchouva, ne peuvent se tenir des justes parfaits (qui n’ont jamais fauté). »

Alors comment se fait-il que la prière de Rivka n’avait pas plus de poids que celle d’Yits’hak devant Hachem, qui était né dans la Torah ?

Rabbi Yéhochou’a Tolédano, à qui j’avais posé la question m’avait rapporté les propos éclairés de son oncle le tsaddik Rabbi Ya’acov Tolédano, fondateur des institutions de Merkaz Hatorah, au Raincy.

Trouver la lumière dans l’obscurité n’est pas difficile, on est ébloui, on est illuminé, on identifie directement la différence entre le jour et la nuit, le mal flagrant et le bien.

Même en admettant qu’on peut avoir quelques épreuves, force est d’admettre que ce n’est pas aussi difficile que de découvrir un chemin de lumière dans la lumière.

Rivka, qui est née avec des idolâtres obscurantistes et impies, eut une épreuve moins grande en choisissant le chemin de la Tora, qu’Yits’hak, qui est né dans la maison du maître de la génération.

Avraham, a dû œuvrer avec beaucoup plus d’abnégation, de discernement et de finesse, pour s’élever au niveau de son père, et découvrir un nouveau chemin. Le monde était jusqu’alors dirigé par Avraham Avinou avec bonté, vint alors Yits’hak avec pour conduite la rigueur, nécessaire en son temps.

L’épreuve ayant été plus redoutable, nous comprenons alors aisément que sa prière eut plus d’impact devant Hachem Itbarakh.  Cette idée est merveilleuse mais simple à la fois.

Peut-être pouvons-nous dire, que c’est une relation de cause à effet, plus l’épreuve est dure, et plus nous devons nous employer à faire sortir la téfila du plus profond de notre cœur.

Voilà pourquoi cette prière du tsaddik fils de tsaddik eut plus d’impact que la prière de la tsaddékète, fille de racha’.

Que nous ayons le mérite d’adresser les prières à Hachem avec un cœur pur et sincère, pour que nos demandes pour le bien soient exaucées, Amen. !

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