237e goutte d’Emouna : Quelques conseils sur la téchouva

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
29.09.22 – 4 Tichri 5783 (237e goutte)

 

Quelques conseils sur la téchouva

 

Rabbi Baroukh Tolédano zatsal, tsaddik et dayan de Méknès, dans son abrégé du Choulkhan ‘Aroukh, donne des conseils pour se renforcer et faire une téchouva guemoura, durant cette période propice.

Le Rama nous invite à sonder notre comportement durant ces jours. Avant de dormir, on se demandera si on a bien employé le temps qu’Hachem nous a offert. Il insiste sur l’obligation de se repentir sur les ‘avérot, transgressées sans en être sûr, qu’on a tendance à oublier.

Rappelons ici, que seules les ‘avérot sur lesquelles nous faisons téchouva, nous sont complètement effacées.

Les autres devront être expiées dans le monde futur, où l’épreuve est plus intense et douloureuse, qu’Hachem nous en préserve ! Rappelons que la téchouva consiste à abandonner le mauvais chemin, à regretter la faute, à l’avouer devant Hachem, et à s’engager à ne plus la commettre.

Chacun doit lutter contre la poursuite des honneurs en ces jours, où l’on doit s’effacer, pour faire régner Hachem.

Cette jouissance des honneurs est très nuisible à l’homme, surtout si elle se fait sur le compte de son prochain. La Talmud de Jérusalem ‘Haguiga (Chapitre 2, halakha 5), enseigne que celui qui commet cette faute n’aura pas sa part au monde futur, ‘has véchalom.

Le ‘Hida (Rabbi ‘Haïm Yossef David Azoulay) grand décisionnaire séfarade, nous invite à étudier encore plus de moussar que le reste de l’année, afin d’éveiller le cœur au repentir sincère et entier.

On doit chercher à enlever toutes les taches de nos « vêtements », depuis notre venue au monde.

Le ‘Hida conseille de s’isoler chaque jour au moins une heure, et d’analyser les ‘avérot que la génération transgresse.

Elles sont citées dans le Traité Baba Batra (164b) :

  • les relations interdites et ses dérivés : contacts physiques avec des êtres que la Tora nous interdit, isolements …
  • les litiges financiers comme le vol : emprunt d’un stylo sans permission de son propriétaire, coup de téléphone d’un poste professionnel à une relation qui n’entre pas dans le cadre de son travail.

Il faut également examiner notre façon de parler.

La médisance, les calomnies, les mensonges sont si fréquents et tellement difficiles à maîtriser.

Enfin, il faut analyser la qualité des mitsvot qu’on accomplit. Avons-nous une bonne kavana au moment de la téfila, pouvons-nous nous empêcher de parler avec les fidèles de la synagogue ?

Il est bon, pendant ces dix jours, à l’issue de l’examen de conscience quotidien, de prendre sur soi, des résolutions pour se renforcer dans les mitsvot et cesser toute transgression !

C’est le meilleur bouclier et remède pour se présenter devant Hachem à Kippour et pour être pardonnés de toutes nos fautes.

Le Rav Papo, nous exhorte quant à lui à lister les ‘avérot pour mieux faire téchouva sur chacune d’entre elles, afin de faire tomber notre orgueil et par conséquent de pouvoir aboutir à une vraie remise en question.

L’homme ne doit pas sortir brisé ou triste de cet examen, mais au contraire, confiant qu’Hachem nous pardonnera toutes nos fautes et nous permettra de repartir avec de nouvelles données, afin de nous parfaire. Que nous ayons ce grand mérite.

La chance de faire téchouva doit nous rendre fous de joie. C’est le plus beau cadeau, qui a d’ailleurs précédé la création du monde.

Je profite de ces jours de pénitence pour lancer un appel, à tous ceux qui pourraient venir en aide aux tsaddikim, sur lesquels le monde repose.

Le peuple juif a coutume de faire des kaparot la veille de Kippour pour protéger le foyer. La coutume aujourd’hui est de donner de l’argent aux personnes nécessiteuses afin qu’elles puissent consommer le repas précédant le jeûne de Kippour.

Nous connaissons des personnes exceptionnelles, qui entrent dans cette catégorie, je vous prie du fond du coeur de nous faire parvenir les fonds de vos kaparot, afin de leur venir en aide. Elles prieront pour vous et la tsédaka vous sauvera de la mort, comme nous l’enseigne le Talmud.

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