233e goutte d’Emouna : Que penser lors de la sonnerie du chofar ?

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
21.09.22 – 25 Eloul 5782 (233ème GOUTTE)

 

Que penser lors de la sonnerie du chofar ?

 

Á quelques jours de Roch Hachana, je tiens à vous livrer quelques kavanot, qu’il faut associer à la mitsva fondamentale de ces journées, à savoir la sonnerie du Chofar.

Pour commencer, il faut en écoutant le Chofar, avoir l’intention de s’acquitter d’une mitsvat ‘assé déoraïta, d’un commandement positif de la Tora.

Nos Sages évaluent à trente le nombre de sonneries obligatoires d’après la Tora, mais nous en sonnons, en tout cent (trois fois trente + dix, pour compléter les cent).

La première série de dix peut être écoutée en position assise (tki’a béyochev), la seconde n’est pas obligatoire elle a lieu dans certains endroits pendant la ‘amida en silence, certains pensent qu’il ne faut pas sonner, pour ne pas perturber l’office.

Enfin, la troisième ou seconde selon les avis, a lieu durant la ‘hazara (répétition) de Moussaf. Elle doit se faire impérativement debout (tki’a mi’omed), c’est-à-dire sans s’appuyer sur une chaise ou sur une table.

Le chofar a une puissance extraordinaire, il brise les mauvais décrets et nous permet de trouver grâce aux yeux du Créateur.

Il y a une controverse entre Rachi et Tosfot dans le Traité Roch Hachana, pour savoir pourquoi le chofar est tellement puissant.

Rachi dit qu’il montre l’amour des mitsvot des Bné Israël, lorsqu’ils accomplissent ce commandement à la perfection et avec une émotion palpable.

Tosfot quant à lui, précise que ce chofar a la vertu de troubler et de dissiper le yetser hara’ qui pensant sa fin arrivée déserte les lieux de téfila.

En effet, il est connu qu’à la fin des temps, lorsque le Machia’h se dévoilera, on procédera à la che’hita du yetser hara’.

Voilà pourquoi, chaque fois que l’on sonne le chofar, l’ennemi s’enfuit, pensant qu’il n’a plus sa place.

Les Bné Israël, dégagés de l’emprise de cette force obscure, peuvent laisser s’exprimer leur volonté ultime et profonde, de trouver grâce devant Hachem.

Outre le fait de penser à s’acquitter du commandement positif de la Tora à l’écoute du chofar, mon Maître Rabbi Makhlouf Fhima ajoute, qu’Hachem nous pardonne toutes nos fautes par ces sonneries du chofar, qui nous brisent le cœur et nous permettent de revenir bitéchouva.

Cette idée est exprimée, à la fin du Midrach Tanhouma, parachat Vayéra. Le Rambam souligne aussi que le chofar permet de nous réveiller, afin de nous inciter à la téchouva.

Mon Maître Rabbi Imanouel me rapportait la kavana préconisée par le Rav Chrira Gaon. La sonnerie du chofar ressemble à une sonnerie de trompette, qui annoncerait la visite du roi, pour rassembler tous ses fidèles. Ainsi, en écoutant le chofar, nous devons nous tenir au garde à vous, en proclamant l’Unicité et la Royauté du Maître de l’Univers, auquel on se soumet.

Le chofar est d’une importance capitale, à tel point que les femmes, qui sont normalement exemptées des commandements relatifs au temps, doivent l’écouter. Des sonneries du chofar ont lieu à d’autres moments dans la journée, pour permettre aux femmes, ayant des enfants en bas-âge d’accomplir cette mitsva.

Que le mérite de ce commandement montre à Hachem combien nous attendons et nous souhaitons Son règne ! Il nous prendra en pitié et nous enverra la Rédemption finale, de nos jours, Amen !

 

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