177e goutte d’Emouna : LE LEADER DANS LA TORA

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
12.07.20 Р20 Tamouz 5780 (177̬me GOUTTE)

 

LE LEADER DANS LA TORA

 

Chère famille,

Shavoua tov, ce Shabbat, nous avons lu dans la Paracha, la passation de pouvoir de Moshé Rabénou à son fidèle élève Yeoshoua Bin Noun, qui a été nommé sur l’ordre d’Hachem.

La nomination de Yehoshoua à la succession de Moshé est tout à fait surprenante et nous révèle les différences flagrantes qui séparent le monde de la Tora du monde occidental.

En effet, généralement, lorsqu’on est à la recherche d’un Leader, on doit plébisciter un grand orateur, tribun, maniant la joute oratoire avec brio, sachant prendre des décisions et s’imposer.

Or, Yehoshoua Bin Noun était aux antipodes de cet archétype. Moshé pensait nommer son fils à sa succession mais Hachem en décida autrement. Yéhoshoua fut élu par Hachem[1], « Yehoshoua a mérité de recueillir la récompense de sa fidélité pour n’avoir pas bougé de l’intérieur de la tente »[2], ainsi que le rapporte le Midrash Tan’houma. Ceci veut dire, que Yeoshoua a mérité cette place de choix, par grande fidélité pour son Maître, Moshé, auquel il a consacré sa vie, vivant toujours dans son ombre, sans rechercher le moindre honneur.

Ce comportement exemplaire montrait qu’il servait Hachem pour la gloire de Son Nom, et qu’il était un véritable ‘Eved Hachem, serviteur de D’. Le Midrash nous rapporte qu’il passait une grande partie de son temps, à ranger les livres de la maison d’étude de Moshé, et à en laver les bancs et les tables afin de donner l’envie au peuple d’y étudier. Si on avait dit dans la presse d’un état quelconque, qu’un dirigeant avait été choisi sur ces motifs, tout le monde se serait empressé de se moquer de cette situation.

Notre peuple choisit, ses dirigeants spirituels par rapport à l’humilité et aux motivations désintéressées avec lesquelles le Leader s’engage à conduire les enfants d’Israël. Hachem avait demandé qu’il s’accorde (verset 18) avec l’esprit de chacun, c’est-à-dire qu’il soit capable de comprendre chacun afin de l’aider dans sa quête de vérité. Seul un homme humble et qui n’œuvre que pour Hachem est capable de remplir ces conditions.

Que nous ayons le mérite de voir ces maîtres toujours à la tête du peuple juif, et de voir le Machiah’ Tsidkénou de nos jours amen.

[1] BAMIDBAR, 27, 16

[2] Chemot 33,11

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