173e goutte d’Emouna : Fais ce qui est dans ta main, Hachem t’offrira le succès !!!

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
06.07.20 Р14 Tamouz 5780 (173̬me GOUTTE)

                                               

Fais ce qui est dans ta main, Hachem t’offrira le succès !!!

 

 

Chère famille,

            Nous avons parlé ces derniers jours de l’acte exceptionnel de Pin’has, et de sa portée infinie. Rappelons qu’il fut capable de jalouser la jalousie d’Hachem, et de faire cesser la profanation de Son Nom, en embrochant le prince de la Tribu de Chimone, et la femme Midianite avec laquelle il entretenait une relation interdite.

La grandeur de cette action est relative au fait que ce prince de Tribu était une haute autorité spirituelle au sein du Peuple, alors que Pinh’as était encore inconnu en ce temps-là. Il aurait pu se dire, comment vais-je entreprendre une telle chose, alors que les Maîtres de la génération, Moshé, Aharon, les autres princes des Tribus n’ont pas protesté. Normalement il est interdit de trancher la loi et a fortiori d’agir en ce sens, devant son Maître. Mais le Talmud nous révèle que lorsqu’une profanation du Nom d’Hachem a lieu, alors à ce moment il n’y a plus de hiérarchie, n’importe qui peut réagir spontanément.

On doit se demander aussi, comment Pin’has a-t-il trouvé le courage d’agir face à ce Prince de Tribu ? Comment a-t-il pu marcher pendant une heure dans le désert (le camp de la Tribu des Lévi et de Chimone étant à cette distance) avec une lance dans la main, et comment a-t-il pu entrer dans cette tente qui devait être gardée par un régiment important ? Il est clair et évident, que pour faire intrusion dans la maison d’un chef d’état, il faut passer plusieurs obstacles, et risquer sa propre vie.

La réponse à cette question nous est livrée dans le texte[1]: « Vit Pin’has fils d’El’azar fils de Aharon Hacohen, il se leva au milieu de la communauté, il prit une lance dans sa main ». Le Rav Bentata nous faisait remarquer que cette phrase constitue un pléonasme apparemment. Comment aurait-il pu en être autrement ? Pin’has aurait-il pu prendre la lance sur son nez ou sur son pied à la manière d’un équilibriste ?

Là est la réponse à cette question. Pin’has savait qu’on n’attend pas de nous des choses que nous sommes incapables de faire, comme nous l’avions vu dans les gouttes des semaines de Chavouot. Il s’est dit : « je vais faire ce que je suis capable de faire et Hachem me donnera la force de faire le reste ». « Suis-je capable de prendre cette lance dans ma main ? Assurément. Alors voilà je fais ma part et Hachem fera la sienne ».

Avec cette foi et cette confiance absolue en Hachem Pin’has eut le mérite de réussir cette mission qui sauva tout son peuple. Le Talmud Sanhédrin dans le dernier chapitre « Helek », nous enseigne les nombreux miracles qui se sont produits lors de cette opération périlleuse. Par exemple, Pin’has avec un bâton de bois, non aiguisé fut capable d’embrocher les 2 fauteurs à l’endroit même où ils avaient eu la relation, et ces derniers sont restés embrochés sur le bâton afin que tout le monde soit témoin de la faute.

Nous voyons d’ici un chemin pour notre vie spirituelle. Il ne faut pas se dire que quelque chose qu’Hachem nous demande est infaisable. Il faut faire ce que l’on est capable de faire, de tout son cœur, sans se sous-estimer et sans se mentir à soi-même, et alors Hachem nous gratifiera de la force qu’il nous manque afin de pouvoir accomplir sa Volonté jusqu’au bout.

 

 

[1] Bamidbar 25,7

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