224e goutte d’Emouna : L’ambiance de Kippour et le rôle de nos femmes

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
09.10.24 ‐ 7 Tichri 5785 (224e GOUTTE)

L’ambiance de Kippour et le rôle de nos femmes

Il me tenait à cœur d’évoquer le rôle des femmes durant cette fête de Kippour, suite à quelques paroles échangées avec ma chère et vertueuse épouse.

Les femmes, qui gardent leurs nombreux enfants, bli ‘ayin hara’, peuvent parfois se sentir frustrées le jour de Kippour, de ne plus pouvoir se rendre aux offices publics et profiter d’une ambiance hors du commun.

J’ai du mal à reconnaître les fidèles de la synagogue, qui habituellement sereins, se transforment en véritables lions, hurlant de toutes leurs forces.

Rabbi Makhlouf F’hima, mon Maître, expliquait peu avant la Né’ila ce phénomène. Ces cris inhabituels étaient en fait la possibilité donnée à la néchama de s’exprimer.

Cette fougue témoigne qu’on a en nous, cette velléité, de prouver notre amour à Hachem.

Mais, qu’en est-il des femmes ?

Rav Moché Kaufmann, célèbre Roch Kollel à Bné Brak, expliquait dans un cours, que les femmes sont à l’image d’Hachem durant ces jours.

De même qu’Hachem s’occupe de chacun d’entre nous et nous maintient en vie, de même la femme s’investit pour s’occuper de ses enfants avec Miséricorde, pitié et amour et les maintient en vie. 

Mon Maître Rabbi Moché Haliwa, me rapportait que la fille du ‘Hafets ‘Haïm posa cette même question à son illustre père : « Que faisons-nous le jour de Kippour » ?

Il répondit : « Vous éduquez des sifré Tora vivants, encore plus grands que ceux entreposés dans les lieux de culte.»

Chaque enfant est un séfer Tora potentiel, qui peut illuminer le monde d’une lumière infinie. Cette prise de conscience doit consoler les femmes vertueuses d’Israël, qui partagent par ailleurs le mérite de la téfila de leur mari. 

On raconte d’ailleurs qu’un jour de Kippour, la Rav Israël Salanter fondateur du Moussar, l’un des trois Maîtres de la génération vers la fin du XIX° siècle, tardait à arriver à la synagogue, à tel point que les fidèles durent commencer « Kol nidré » sans lui.

Lorsqu’il arriva, on lui demanda ce qui s’était passé ?

Il répondit alors que, sur le chemin, il entendit un nourrisson, qui avait été délaissé par sa mère, qui était allée prier quelques instants. Il s’est mis à le consoler. Nous voyons d’ici la miséricorde infinie des grands Maîtres de la Tora, qui ont compris quelles sont les véritables priorités. 

Rabbi Moché me rapportait de même, une histoire qui s’est passée à la yéchiva du ‘Hafetz ‘Haïm.

Ce dernier appela un élève juste avant la né’ila, qui est le summum de la prière de Kippour. Il le somma d’aller faire cette né’ila dans la chambre avec un élève, qui était malade et esseulé.

« Mais Rav, je vais rater cette ambiance ! Des centaines de tsaddikim, qui crient vers Hachem.»

Le Rav lui répondit que le mérite de cette mitsva de soulager et d’encourager ce malade dans cette téfila valait bien plus que l’ambiance légendaire de la Yéchiva de Radine.

Heureux soyons nous de faire partie d’un peuple qui compte tous ces tsaddikim, le ‘Hafetz ‘Haïm, Rav Israël Salanter et tous ces autres, qui nous éclairent sur le véritable sens des priorités. 

Ils nous ouvrent ainsi les portes du Ciel et permettant aux enfants d’Israël d’être scellés, dans le livre de la vie. 

Heureuses soyez vous, femmes et mères qui êtes exemptées de la téfila !

Les prières que vous récitez, lorsque vous donnez le biberon, allaitez vos nourrissons, jouez avec vos enfants… permettent aux nôtres d’être agréées par Hachem. 

Quand chacun est à son poste, Hachem est avec nous et nous donne toutes les bénédictions et la plus précieuse, la paix. Qu’elle nous accompagne toute l’année et toute la vie !

Je profite de ces jours de pénitence pour lancer un appel au nom de la Fondation Pour un Monde Meilleur, à tous ceux qui pourraient venir en aide aux tsaddikim sur lesquels le monde repose.

L’appel se maintient jusqu’aux fêtes de Sim’ha Tora, nos Sages nous disent que c’est une grande mitsva de distribuer de la tsédaka à la veille de Soukkot, ainsi que le faisait Rav‘Haïm Vital, le plus proche élève du Arizal.

Nous connaissons des personnes exceptionnelles, qui entrent dans cette catégorie, je vous prie du fond du coeur de nous faire parvenir ceux que vous pourrez, afin de leur venir en aide. Elles prieront pour vous et la tsédaka vous sauvera de la mort, comme nous l’enseigne le Talmud. 

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