215e goutte d’Emouna : « Si on se juge avec rigueur, Hachem nous jugera avec miséricorde »
BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
24.09.2024 – 21 Eloul 5783 (215ème GOUTTE) – NITSAVIM-VAYELEKH
« Si on se juge avec rigueur, Hachem nous jugera avec miséricorde »
Voici un enseignement, qui nous a été transmis par mon compagnon d’étude, le tsaddik Rabbi Imanouel Mimeran, au nom de l’un de ses maîtres, Rav Ittah’ de Strasbourg.Â
Nous avons répondu dans les quelques gouttes de Lumière pour l’Éternité (paracha Ki Tavo), à la question :
Pourquoi juxtaposer la paracha des 98 malédictions avec celle de Nitsavim ?Â
Pourtant, la paracha des 98 malédictions visait à mettre en garde les Bné Israël pour qu’ils s’imprègnent de la crainte du Ciel et ne fautent pas.
Moché Rabénou, tout de suite après, vient dire aux Bné Israël :
« Atem nitsavim ayom koulkhem. »
« Vous êtes tous vivants aujourd’hui » c’est à dire vous n’avez pas matière à vous inquiéter.Â
Rabbi Israël Salanter et de nombreux commentateurs se demandent pourquoi Moché console le peuple, alors que les paroles de moussar visaient à mettre en garde les enfants d’Israël.Â
Rav Mimran a avancé une autre réponse. En fait, le peuple, en entendant toutes ces malédictions, a ancré en lui la crainte du Ciel et le jugement de rigueur.
À cet instant, les bné Israël se sont jugés sévèrement, Hachem les a alors jugés avec miséricorde.
Voilà pourquoi, Moché a pu les consoler en leur disant, « mes enfants par le mérite de vous être jugés avec rigueur, vous n’avez pas de quoi avoir peur, Hachem vous jugera avec miséricorde », c’est pourquoi vous êtes tous en vie.Â
Ce concept me rappelle une parole du Ba’al Chem Tov, qui donne une ségoula, pour sortir méritant d’un jugement.
Quand on est jugé ici-bas, c’est qu’on nous juge d’en haut. Alors la meilleure façon de sortir victorieux d’un jugement est de se juger soi-même, afin de s’acquitter de la justice terrestre.
C’est d’ailleurs littéralement le sens de la téfila, « léitpalel » signifie « prier » mais également « se juger ».
Durant la téfila, durant les séli’hot, il nous est donné l’occasion unique en ces temps propices, de nous juger avec vérité et justice, afin d’attirer sur nous la miséricorde d’Hachem.Â
Que par le mérite de ce commentaire, nous soyons aimés du Ciel et pris en pitié, afin de vivre encore, pour louer Hachem et élever des enfants tsaddikim, qui illumineront le monde de la Lumière de la Tora et nous feront mériter le Machiah’ de nos jours, Amen !