197e goutte d’Emouna : Le Steipeler, parti, mais plus présent que nous tous réunis !
BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
17.08.2025 – 23 Av 5785 (197ème GOUTTE) – RÉÉ
LE STEIPELER : PARTI, MAIS PLUS PRÉSENT QUE NOUS TOUS RÉUNIS !
Nous commémorons le 23 Av la Hiloula du Rav Ya’acov Israël Kanievski, que l’on surnommait le Steipeler. Le relais du Maître de la génération a été transmis de père en fils, l’un comme l’autre, comptant parmi les dirigeants spirituels du monde.
L’AMPLEUR DE L’HÉRITAGE LAISSÉ
En voyant l’influence du Steipeler dans notre génération, nous vérifions les paroles de nos Sages : « Tsaddikim afilou bémitatam nikréou ‘haïm. » – « Les Justes, même de leurs morts, sont appelés vivants. »
Aujourd’hui, les commentaires sur la Guémara laissés en héritage par ce géant de la Tora sont tous étudiés dans toute yéchiva traditionnelle qui se respecte. Le Kéhilat Ya’acov est considéré comme un ouvrage majeur du monde des Yéchivot contemporaines.
De son vivant, des milliers de fidèles du monde entier venaient consulter le Steipeler pour des questions d’halakha, pour des conseils dans tous les domaines de la vie, pour des bénédictions.
Et nombreux sont ceux qui ont pu témoigner que ce tsaddik était imprégné du roua’h hakodech (inspiration divine), il faisait l’unanimité dans le Peuple juif, aussi bien parmi les Séfaradim, les Ashkénazim et les ‘Hassidim.
Mes maîtres Rabbi Makhlouf F’hima et Rav Kaplan m’ont raconté de nombreuses histoires le concernant, et des miracles opérés par ce tsaddik, qui était un modèle de rigueur et de Crainte du Ciel.
Il sentait si quelqu’un gardait le Chabbat, la Tora et les mitsvot et les bénissait en fonction, ou le cas échéant leur demandait de faire téchouva s’ils souhaitaient recevoir une brakha.
C’était un homme sans compromission, épris de l’amour d’Hachem et de l’amour du Peuple juif. Il a consacré toute sa vie à la ‘avodat Hachem et a attiré toute la génération après lui, dans le progrès et l’amour de l’effort.
ENCORE CINQ MINUTES
Mes Maîtres Rav Lowy et Rav Bentata m’ont un jour raconté comment il était parvenu à atteindre ce haut niveau d’avodat Hachem, parvenant à la fin de sa vie, à étudier des cycles de 36 heures d’affilée, et à dormir quatre heures.
Alors que le Rav n’était encore qu’un jeune homme au milieu des camps de travaux forcés en Europe de l’Est, au temps de la Shoa, les ennemis de la puissance de l’axe voulurent mettre sa foi à l’épreuve.
Un Chabbat, ils prirent son manteau et le perchèrent sur une branche d’arbre. Il faisait une température insoutenable. Le Rav n’avait pas le droit de grimper à l’arbre, de peur d’en casser une branche, ce qui représente un travail interdit le Chabbat, Mé’amer. En effet, il est interdit de casser une branche, pour diriger un âne par exemple. Le jeune Ya’acov Israël était confronté à un dilemme : transgresser Chabbat, ou mourir sous le froid sibérien. La Tora permet de transgresser le Chabbat, lorsqu’il est question de sauver une vie. Ceci étant, le Rav s’est dit : « Suis-je déjà dans une situation où il est question de vie ou de mort, où puis-je encore tenir cinq minutes. » Il se dit en lui-même : « Je vais attendre encore cinq minutes et je verrai si j’ai absolument besoin de mon manteau. » Il fit ainsi, en repoussant l’échéance tout au long de la journée, jusqu’à ce qu’il vit les trois étoiles, marquant la fin du Chabbat, après quoi, il s’emmitoufla dans son manteau, pour se réchauffer.
Il tira d’ici la leçon de sa vie : « Encore cinq minutes ».
UNE MÉTHODE CONTRE LE YETSER HARA
Lorsqu’il sortit de cet enfer, il avait beaucoup de mal à s’asseoir pour étudier la Tora, chaque fois que le yester hara venait lui dire de sortir de la maison d’étude, il se souvenait de cet épisode décisif de sa vie, où il gagnait cinq minutes.
Il ajouta, chaque jour, cinq minutes jusqu’à arriver à ce record invraisemblable de 36 heures d’affilée.
C’est une méthode imparable contre le yetser hara, ne pas le repousser de front mais lui dire, qu’on fera ce qu’il demandera plus tard, ainsi on mérite qu’Hachem nous sauve de la faute, et on peut mériter de devenir une des plus grandes lumières de la génération.
Que son souvenir soit pour nous tous, source de bénédictions !
Que nous recevions le Machia’h et méritions de retrouver tous ces tsaddikim de nos jours, Amen