210e goutte d’Emouna : L’habitude : ennemi de la reconnaissance
BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
17.09.2024 – 14 Eloul 5784 (210ème GOUTTE) – KI TAVO
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L’habitude : ennemi de la reconnaissance
Poursuivons notre commentaire abordé dans la goutte de Lumière d’avant hier, sur la reconnaissance.
Trois moyens nous sont expliqués pour parvenir à ce concept.
- L’habitude est l’ennemi numéro un, qui nous empêche d’aboutir à cette finalité.
- Le hasard et la force du yetser hara’ de relativiser tous les miracles qu’Hachem fait pour nous, viennent en deuxième position.
Un homme, qui s’habitue à recevoir des bienfaits, arrive parfois à considérer que tout lui est dû, que tout lui revient de droit, et, il peut oublier que tous ces cadeaux ne sont que l’expression de la générosité et de la miséricorde du donateur.
C’est notre cas à tous. Nous recevons tellement d’Hachem, depuis notre plus jeune âge, que nous perdons de vue, que nous en sommes les bénéficiaires.
C’est pourquoi, nous dit le Even Ezra, Hachem a choisi de se révéler à nous, dans le premier des dix commandements, sous la formule :
« Je suis l’Eternel ton D., qui t’ai fait sortir d’Égypte » plutôt que « qui ai créé le monde », même si la deuxième proposition est bien plus édifiante.
Parfois, on assiste à de véritables miracles, par exemple à la naissance d’un enfant, au coucher du soleil, ou au lever du jour… mais on est tellement habitué à ce type de miracles, que l’on ne voit même plus la manifestation de la Providence Divine.
Le yetser hara’ veut nous faire oublier le Créateur, tout comme ‘Amalek, ennemi juré d’Hachem, qui s’arrange pour nous faire croire que tout est le fruit du hasard.
Pour s’habituer à sentir la présence d’Hachem et acquérir la reconnaissance envers Lui ou envers notre prochain, il faut s’imprégner de la notion que tout n’est que bontés infinies d’Hachem.
Ainsi dès que l’on recevra la moindre chose, on saura se tourner, avec gratitude, vers Celui qui nous l’a généreusement offerte.
Nous voyons dans le Zohar Hakadoch, que celui qui remercie Hachem, aura de quoi encore Le remercier.
J’ai trouvé également, avec l’aide du Ciel, cette idée dans un Rachi.
Au chapitre 26, verset 16 :
 « En ce jour, Hachem Ton Eloqim t’ordonne d’accomplir ces lois et ces préceptes, tu les observeras et tu les mettras en pratique, de tout ton coeur et de toute ton âme. »
Une voix divine lui confère la bénédiction :
« Tu as apporté cette année les bikourim, tu mériteras l’année prochaine de pouvoir en apporter d’autres. »
Ce qui sous-entend que, bénéficiant d’une récolte abondante, la personne aura de quoi apporter les prélèvements à Hachem.
Celui qui s’habitue à regarder la vie comme s’il était toujours redevable de son conjoint, de sa famille, de ses amis, de tout un chacun aura l’assurance d’être heureux, car il ne sera jamais déçu.
Que nous fassions partie de ces êtres uniques et rares dans la génération de l’enfant roi, et du progrès, du « tout, tout de suite » où tout nous est dû !