148e goutte d’Emouna : RUTH : Etre prêt à mourir pour la vérité

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
31.05.20 Р8 Sivan 5780 (148̬me GOUTTE)

 

RUTH : Etre prêt à mourir pour la vérité

 

Dans la Méguila de Ruth que nous avons lu à Shavouot, on nous rapporte l’histoire d’Avimelekh qui était marié avec Naomie. Comptant parmi les plus riches d’Eretz Israël et voyant la famine accabler les habitants, Avimelekh décide de fuir en terre de Moav accompagné de sa femme et ses fils Makhlone & Kilione. Il ne voulait pas que tous les pauvres le sollicitent. Cette faute a causé sa perte.

Là-bas, ces derniers épousent deux femmes Moavite (non juives) nommées Ruth & Orpa. Quelques temps plus tard, Avimeleh’ et ses deux fils meurent en Terre de Moav, et Naomie entend que la famine s’est apaisée en terre d’Israël. Elle décide naturellement de regagner la terre sainte.

Ses deux belles filles se mettent à pleurer pensant à la séparation avec Naomie qui est si chère pour elles. Elles souhaitent la suivre, mais cette dernière tente de les en dissuader, leur expliquant qu’elle est déjà vielle et si ses belles filles devaient attendre qu’elle ait à nouveau des enfants pour les épouser, ça prendrait bien trop longtemps. Elle tente de leur faire comprendre qu’elles n’ont plus rien à attendre d’elle, et qu’elles feraient mieux de reconstruire un foyer avec des habitants de Moav.

C’est alors qu’envers et contre tout, Ruth suit sa belle-mère en Israël, et s’unira par la suite au Maître de la génération Boaz, desquels sortira le Machia’h. Orpa quant à elle, abandonne sa belle-mère et en même temps toutes ses vertus, et tombe dans les mœurs les plus dépravés et les plus obscures.

Un de mes Maîtres Rabbi Yamine Toledano[1], m’a demandé une question : « Ces 2 belles filles en apparence avaient la même réaction, elles pleuraient toutes deux à chaudes larmes, alors comment se fait-il qu’elles prirent un chemin radicalement opposé ? »

Pour répondre à cette question il faut observer la réponse de Ruth à sa belle-mère, lorsque cette dernière lui conseille de se séparer d’elle. « Rak Hamaveth ipared beni oubeneikh »[2] « J’irai où tu iras, seule la mort pourra nous séparer ». Le Rav explique, que si l’homme ne prend pas conscience que la Tora est pour lui une question de vie ou de mort, et n’est pas une chose facultative, il pourra sortir complètement du chemin.

Ruth sait que si elle se sépare de sa belle-mère Naomie, elle se sépare des valeurs de la Tora, elle se sépare de la vie, voilà pourquoi elle est prête à tout sacrifier pour vivre dans la vérité, ce qui ne fût pas le cas d’Orpa.

C’est une des clés pour mériter de recevoir la Tora, c’est pourquoi nous lisons cette Méguila Ruth à Shavouot, celui qui veut mériter ce cadeau précieux doit montrer à Hachem qu’il ne peut vivre sans, ce n’est pas en « option », comme on dit, la Tora c’est notre vie. Ainsi on peut mériter d’enfanter le Machiah’[3].

Que nous ayons tous le mérite de vivre ainsi, avec l’amour de la Vérité, ainsi nous mériterons de nous attacher à Hachem.

                   

 

 

[1] qui compte parmi les grandes lumières de Bné Brak,

[2]

[3] Je vous invite à écouter ce Shiour en Audio en direct, un des plus exceptionnels, sur www.torahdelumiere.com ou www.chiourim.org.

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