205e goutte d’Emouna : Exemptés de la guerre : La préservation de la dignité par la Tora

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
10.08.21 Р2 Eloul 5781 (205̬me GOUTTE)

Exemptés de la guerre : La préservation de la dignité par la Tora

 

Nous voyons dans la paracha de la semaine passée Choftim (Chapitre 20, verset 5 et suivants), la liste de toutes les personnes, qui étaient exemptées d’aller au combat :

  • Celui qui a construit une maison et ne l’a pas inaugurée de peur qu’un autre ne l’inaugure à sa place. Le Targoum Yonathan explique que c’est celui qui n’a pas fixé de mézouza. Cette cause d’affliction l’empêcherait d’être concentré durant la guerre.
  • Celui qui a planté un vignoble et ne l’a pas rendu profane. Rachi commente : ne l’a pas racheté la quatrième année, car les fruits des trois premières années ne sont pas consommables d’après la loi de la Tora (‘orla) et ceux de la quatrième doivent être consommés à Jérusalem ou être rendus profanes contre de l’argent, qui sera dépensé à Jérusalem.

Dans tous les cas, cette frustration de n’avoir pas encore pu jouir de ses fruits, le met dans une situation inconfortable et le disqualifie pour aller au front.

  • Celui qui s’est fiancé, de peur qu’un autre la prenne à sa place, s’il venait à mourir au combat.

Dans Michné Tora, Maϊmonide indique que l’homme sensé doit suivre un séder inverse «avoir planté une vigne, construit une maison, puis épousé une femme. »

On dit de David Hamelekh qu’ « il était dans toutes ses voies, un homme intelligent et l’Éternel était avec lui. » (Samuel 18,14)

  • Celui qui est craintif et a un cÅ“ur lâche.

Le Talmud Sota 44a présente une controverse entre deux Sages : Rabbi ‘Akiva dit qu’il s’agit d’un homme, qui ne peut supporter les servitudes militaires ou voir une épée nue.

Rabbi Yossi Hagalili explique que cette peur provient de ses péchés.

C’est pourquoi, la Tora lui propose la possibilité d’attribuer sa défection à un retour dans une maison, dans un vignoble ou chez une femme, afin de dissimuler les véritables motifs de son retour.

Il ne faut pas que l’on puisse deviner qu’ils sont des fauteurs. Celui qui le verra rentrer pourra se dire qu’il s’est peut être construit une maison, ou qu’il a planté un vignoble ou qu’il s’est fiancé ! »

De ce passage, nous pouvons tirer un double enseignement :

  • La Tora préserve la dignité de l’homme, même si cet homme est un fauteur.
  • Ce n’est pas la force de l’homme, qui le fait triompher des vicissitudes de la vie. Seul l’homme fidèle et soumis à Hachem, pourra jouir de l’aide du Ciel.

Que nous ayons le mérite de voir Hachem à nos côtés, dans les combats, qui mèneront au dévoilement du Machia’h, Amen !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.