200e goutte d’Emouna : Comment devons-nous nous comporter au Kotel

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
03.08.21 – 25 Av 5781 (200ème GOUTTE)

Comment devons-nous nous comporter au Kotel

 

Notre paracha que nous avons lu ce Chabat nous met en garde contre l’influence des peuples des nations, qui pourrait nous entraîner à commettre de l’idolâtrie.

En effet, Hachem nous exhorte (Chapitre 12, verset 3) à détruire les autels d’idolâtrie, les stèles, les arbres canonisés, les statues et tous les autres objets d’abominations, à les brûler et à les éradiquer définitivement.

Le verset suivant est assez surprenant, Hachem nous dit par la suite :

« Lo ta’assoun ken lachem Eloke’hem. »

« Vous n’agirez pas ainsi à l’égard d’Hachem Eloqim. »

Rachi souligne l’étonnement dans lequel nous sommes en droit de nous trouver, au regard de ce commandement.

« Vous démolirez leurs autels, vous ferez disparaître leur nom d’idolâtrie. »

C’est une mise en garde contre l’effacement du Nom d’Hachem, qui est une interdiction de la Tora, et contre l’arrachement d’une pierre de l’autel ou du parvis, nous enseigne le Sifri.

Rabbi Ichmaël a enseigné : « Te serait-il venu à l’esprit qu’Israël renverse ses propres autels ? »

Cette phrase signifie :

N’imitez pas la conduite des peuples, afin que vos péchés ne soient pas la cause de la destruction du sanctuaire de vos ancêtres, qui comme nous l’avons vu, pourrait être reconstruit à chaque instant, si ce n’étaient nos nombreuses fautes.

En effet, les juifs ne trahissent-ils pas leurs biens les plus précieux sur l’autel de l’assimilation ?

Nous apprenons deux notions de ce commentaire.

La première concerne les ruines du Temple, le Kotel hama’aravi que certains appelent« le mur des lamentations » et d’autres « le mur de l’espoir. »

En étudiant les halakhot, lorsque j’étais à la Yéchiva Or HaH’aïm à Yerouchalaïm, je m’étais étonné de voir qu’il était interdit de prendre le moindre caillou ou monceau de pierre du kotel.

Quelques temps plus tard, en arrivant à cette paracha, je découvrais la source de cette interdiction, qui nous dit que prendre une pierre du kotel même en souvenir, est considéré comme si l’on avait détruit le Saint Temple, de nos propres mains.

Précisons d’autres halakhot concernent ce lieu saint, que l’on doit déchirer son vêtement : kri’a, si l’on n’a pas vu le kotel, depuis plus de 30 jours, à moins que ce ne soit un jour, où l’on ne dit pas les ta’hanounim : Chabbat, vendredi après midi, Roch ‘Hodech, les fêtes, ‘Hol Hamo’éd.

Une technique, qui permet d’éviter de déchirer son vêtement, à la vue des ruines du Bet Hamikdach, pour montrer notre douleur et notre deuil face à cette situation, est de vendre son habit à un ami, avant d’entrer au kotel, puis le lui racheter à la sortie.

L’obligation de kri’a n’a pas cours, si le vêtement n’est pas le nôtre.

Aussi la sainteté du Lieu, et la présence de la Ché’hina qu’Hachem nous a garantie en permanence, nous impose un comportement respectueux.

Il ne faut pas manger ni boire devant le kotel, ne pas tenir des conversations futiles, et sortir du kotel à reculons, sans lui tourner le dos, jusqu’à ce que l’on arrive sur l’esplanade, afin de montrer à Hachem, que l’on se retire de Lui, avec déférence.

Inutile de rappeler le devoir fondamental de pudeur, qui nous est imposé en allant au kotel, qui est malheureusement devenu touristique aujourd’hui. N’oublions pas sa dimension transcendante !

Enfin, nous apprenons de ce passage, l’importance d’honorer la kédoucha de l’endroit et d’honorer Hachem en tous lieux, pour mériter la reconstruction du Bet Hamikdach, de nos jours.

Que par le mérite de notre étude et de notre accomplissement, nous voyons la reconstruction du Temple, Amen !

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