19e goutte d’Emouna : La grandeur des serviteurs des Avot

BECHEM HACHEM NA’ASSÉ VÉNATSLIAKH
20.11.2024 – 19 Mar ‘Hechvane 5785 (19ème GOUTTE) – ‘HAYÉ SARAH

La grandeur des serviteurs des Avot

 

Voici un extrait des quelques gouttes de Lumière pour l’Éternité sur notre paracha. Nous allons tenter de donner une interprétation différente de ce merveilleux commentaire du Midrach Rabba.

Rachi le rapporte dans le ’Houmach, lorsque Éli’ézer va chercher le zivoug, une épouse, pour le fils de son Maître Avraham.

La Tora raconte à trois reprises cet épisode. Sur quoi Rabbi A’ha s’exclame :

« Yafa si’hatame chél ‘avdé avot mitoratane chel banim. »

« Aux yeux de la Tora, les paroles des serviteurs des patriarches sont plus importantes et sont porteuses de plus d’enseignements que les paroles des enfants. » (Énonçant les halakhot elles –mêmes.)

L’histoire des péripéties d’Éli’ézer a fait couler beaucoup d’encre, pourtant nous connaissons la valeur inestimable de la Tora, où chaque mot est pesé.

En revanche, en ce qui concerne les lois des chératsim, (animaux rampants transmettant une impureté rituelle), qui font partie des halakhot essentielles de la Tora, elles ne sont enseignées que par l’interprétation d’une lettre dans un seul verset.

Rav A’ha, précise que même l’eau lustrale des pieds des serviteurs, vaut plus que les paroles de la Tora des enfants. Et de quels enfants ! On parle ici, de Rabbi Chim’on Bar Yo’haï et de ses compagnons, qui sont précieux aux yeux d’Hachem. Ce Midrach est très étonnant et demande une explication.

Mon Maître, ma Lumière Rabbi Imanouel Tolédano, dans son commentaire sur Béréchit : ‘Oté Or, explique que la Tora s’émerveille devant la foi d’Éli’ézer :

  • Lorsqu’il est allé chercher une femme pour Yits’hak, le fils de son Maître.
  • Lorsqu’il a vu le concours de circonstances exceptionnelles et la main d’Hachem, qui lui a montré la femme qu’il recherchait, il s’est prosterné à même le sol, pour remercier l’Éternel d’avoir trouvé grâce à ses yeux et de pouvoir ainsi honorer la mission, qui lui avait été confiée.
  • Lorsqu’il arrive par la suite devant la famille de Rivka, qui était constituée essentiellement d’idolâtres. Il leur fait le récit de la rencontre avec la jeune fille, et des prières qu’il avait adressées àHachem. Il mime la scène, se prosterne à nouveau à même le sol, pour honorer le Maître du monde.

Quel grand courage faut-il avoir pour affirmer ostensiblement son attachement à Hachem, lorsque l’on est dans la maison des porte-paroles de l’idolâtrie ! Lavan et Bétouel, frère et père de Rivka, connus pour leur mécréance notoire.

C’est sur cette foi et cet amour inconditionnel envers Hachem, qui outrepasse toutes les conventions, que l’Éternel s’émerveille. Comme un leitmotiv, ce récit est répété, pour mettre à l’honneur les serviteurs des avot et par extension les avot eux-mêmes, source d’inspiration et modèle d’éducation.

Est-ce peut-être aussi un clin d’œil, pour nous rappeler une base fondamentale du Service Divin.

Il ne faut pas avoir honte des ignorants, des moqueurs qui nous entourent et nous piétinent. Nous devons ressentir un bonheur incommensurable de pouvoir se soumettre à la Volonté du Créateur, et d’agir, en accordant aucun crédit au regard de l’autre.

C’est ce que nous rappelle la Michna dans ‘Eddouyote 5,6 :

« Mieux vaut passer toute sa vie pour un fou aux yeux des hommes, et pas une seule seconde pour un racha’ devant Hachem Itbarakh.»

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