140e goutte d’Emouna : L’EFFRONTERIE DE SAINTETÉ : LA CLÉ POUR S’ATTACHER A HACHEM

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
19.05.2020 ‐ 25 Iyar (140ème GOUTTE)

 

L’EFFRONTERIE DE SAINTETE : LA CLE POUR S’ATTACHER A HACHEM

 

Revenons à la maxime des Pères énoncée hier :

 

« Yehouda Ben Téma omer : Evé az kanamer, vékal kanécher, verats katsévi. Végibor quéari la’assote retsone avikha chébachamaïm. Ou aya omer az panim lagéinom oubochète panim légan eden »…

 

« Yéouda fils de Téma dit : Soit hardi/effronté comme le léopard, léger comme l’aigle, rapide comme le cerf et fort comme le lion, pour faire la volonté de Ton père qui est aux cieux. Il disait aussi : la face effrontée finira à la Géhenne, alors que la face éhontée (c’est-à-dire marquée par l’humilité et la réserve) sera au Gan Eden ».

 

Observons minutieusement notre Michna. Nous voyons une contradiction entre le début et la fin.

Au début, Yéouda Ben Téma nous demande d’être « effronté comme le léopard » alors qu’à la fin on nous dit que les effrontés hériteront de la Géhenne. Aye, Aye, Aye, comment se fait-il que personne ne m’ait envoyé cette question évidente?

 

La réponse à cette question, est qu’en fait, comme nous le révèle le Rav Israel SALENTER, il n’y a pas de bonne mida ou de mauvaise mida (trait de caractère), de qualités ou de défauts. Tous les traits que nous avons, selon la mesure avec laquelle nous les utilisons peuvent viser à faire la Volonté d’Hachem. C’est la raison pour laquelle, mida signifie mesure, tout est une question de mesure, ainsi que me l’avait rapporté mon Maître Rav Ephraïm ANIDJAR.

 

La seconde effronterie dont il est question dans notre Michna est celle que l’on peut avoir (qu’à D’ ne plaise) contre les maîtres de la Tora et les Tsadikim, ou encore contre nos parents. Cette effronterie conduit au Géinome, car elle nous empêche de nous attacher à Hachem ; en effet, celui qui rejette le joug de la Tora et les réprimandes et conseils de nos Sages, ne peut mériter de marcher dans le chemin des Justes. Voilà pourquoi, nos Maîtres préviennent que cette voie est sans issue.

 

En revanche, la première effronterie dont il est question dans la Michna, où l’on nous dit d’être « insolent comme la panthère », est la AZOUTE de KEDOUCHA (l’effronterie de SAINTETE) qui nous permet de lutter d’un côté contre le Yetser Hara, comme nous l’avions commenté hier. Mais encore, c’est elle qui nous permet de nous attacher aux Sages de la génération. Comme le dit le Pirké Avoth à un autre endroit, « Ein Abaychane Lomed » « Celui qui a honte ne peut apprendre ». On nous révèle dans cette Michna, que nous ne devons pas avoir honte, de rechercher la proximité avec les Sages et les Rabbanim, et que nous ne devons pas nous laisser faire par le Yetser Hara qui nous dit, « Non, le Rav est occupé, qu’en a-t-il à faire de mes petites affaires, je ne dois pas le déranger ! »

La Tora répond à cela, que chaque jour l’homme doit se dire « Bichvili nivra Haolam » « Le monde a été créé pour moi ». C’est-à-dire que le Rav aussi a été créé pour moi, afin qu’en m’attachant à lui, je puisse m’attacher à Hachem. Ainsi, m’avait transmis mon Rébé de l’époque, Rabbi Yossef BENTATA. Suivant ce conseil je me suis attaché aux grands de la génération et j’ai la chance aujourd’hui de pouvoir vivre avec eux, et de vous faire partager leurs paroles de lumière, Baroukh Hachem.

 

Nous comprenons donc qu’il n’y a pas de contradiction entre le début et la fin de la Michna. Que nous ayons le mérite de perdre l’effronterie face aux lumières du monde, et que nous ayons l’insolence contre le Yetser Hara pour nous attacher aux Tsadikim, ainsi nous hériterons du monde de l’Eternité.

 

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