194e goutte d’Emouna : Servir Hachem dans la joie et recevoir le salaire aussi, ici-bas

BÉCHEM HACHEM NA’ASSÉVÉNATSLIAKH
26.07.2021 – 17 Av 5781 (194ème GOUTTE)

Servir Hachem dans la joie et recevoir le salaire aussi, ici-bas

 

Suite aux gouttes précédentes (Servir Hachem comme un fils avec amour 1 et 2), nous pouvons poursuivre ce commentaire, en le rattachant à la paracha lue ce Chabat.

La paracha commence par :

« Veaya ‘ekev tichméoune ète Hamichpatim haélé ouchmartem va’assitem otam véchamar Hachem Elokékha lekha ète habérite véète ha’hessed acher nichba’ laavotekha »

« Ce sera si vous écoutez ces lois, ces ordonnances là, si vous les observez, et les exécutez, alors en récompense, Hachem, Ton D., te gardera l’alliance et la bonté, qu’Il a jurées à tes pères ».

Rachi commente le mot ‘éqev :

« Si vous écoutez ces commandements moins importants, qu’on peut fouler du talon (‘iqvav) », alors vous serez gratifiés de toutes les bénédictions matérielles.» (comme nous voyons dans la suite des versets 13 à 16 du chapitre 7.)

Hachem nous promet, de multiplier notre descendance, nos bovins, notre végétation, d’enlever la maladie et la stérilité de notre peuple…

Un jour où j’eus le mérite d’être chez le tsaddik Rabbi Yossef Tolédano (qu’Hachem le guérisse par le mérite des paroles qu’il m’a transmises), il m’a éclairé sur la façon d’aborder ce Rachi.

Il n’y a pas de salaire dans ce monde-ci, aux mitsvot qu’on accomplit.

Ainsi que nous le rapporte le Talmud dans ‘Erouvin 22a sur le verset que l’on récite dans le Chéma’ Israël (Dévarim 7,11) « Aujourd’hui pour les faire, et demain, dans le monde à venir pour en recueillir les fruits. »

Comment se fait-il qu’Hachem nous promet toutes les bénédictions matérielles, si jamais nous sommes fidèles à Ses commandements ?

Rabbi Yossef avait commenté l’explication de Rachi, en disant, que lorsque la Tora nous dit qu’il n’y a pas de salaire dans ce monde-ci pour nos mitsvot, on peut, peut-être, établir que l’on parle des mitsvot, qui sont graves aux yeux des gens, donc accomplies par la masse.

Á ces dernières, le salaire est réservé pour le monde futur.

En revanche, concernant, les mitsvot qui sont foulées aux pieds par la génération, le salaire de ces commandements est immédiat.

Le ‘Hafets ‘Haïm rapporte ce concept de met mitsva, à l’instar d’un mort, qui n’est pas enterré sur le bord d’une route, la Tora autorise un cohen à se rendre impur pour accomplir ce commandement.

De même, tout commandement, qui est délaissé par une génération, est considéré comme met mitsva. Voilà pourquoi, Hachem déroge à son principe du salaire unique dans le monde futur, pour encourager Ses enfants à se dépasser et à ne pas abandonner ces précieuses mitsvot.

En rapportant ce commentaire à mon Maître Rabbi Makhlouf F’hima Chilta, sommité du monde Séfarade à Bné Brak, il n’a pu s’empêcher de me livrer une autre approche lumineuse du RavYa’acov El Gazi, afin de répondre à cette question.

Ce premier verset contient le mot « Véaya » « Ce sera ». Le Talmud nous enseigne que chaque fois que le texte emploie véaya, il s’agit d’une connotation de joie, alors que lorsqu’il emploie le mot vayéhi, il y a une connotation de souffrance, comme nous le voyons dans la méguila « vayéhi bimé A’hachvéroch »-« Ce fut au temps d’Assuérus » que commença un nouvel exil douloureux pour les enfants d’Israël.

La même question se pose dans le Chéma’ Israël, (Dévarim 11) :

 « Véaya im ch’amo’a tichmé’ou èl mitsvotay acher anokhi métsavekha ayom, léaava ète Hachem élokékhem oul’ovdo bekhol levavkhem oubekhol nafchekhkem. »

« Ce sera si vous écoutez les commandements que je vous ordonne aujourd’hui, d’aimer Hachem votre D. et de Le servir de tout votre cœur et de toute votre âme » et la paracha continue par des promesses de toutes bénédictions, que l’on doit recevoir dans ce monde-ci, le cas échéant.

Rav Ya’acov Elgazi nous enseigne que les bénédictions promises par Hachem ne sont pas sur l’accomplissement du commandement lui-même, mais sur la façon de le pratiquer.

Nous recevons le salaire de la joie que nous avons eue dans l’accomplissement des mitsvot, même ici-bas.

Voilà pourquoi dans ces deux passages, il est écrit « véaya » un langage de sim’ha, pour nous encourager à servir Hachem, en nous réjouissant et avec amour et mériter ainsi toutes les bénédictions de la Tora dans ce monde-ci et dans le monde futur.

Chaque fois que je me remémore ces commentaires je ne vous cache pas que je suis envahi d’un bonheur infini, que je voudrais partager avec vous, parce que vous m’êtes très chers.

Alors je vous transmets, ce que j’ai de plus précieux, notre Tora de Lumière, qu’elle nous protège et nous illumine tous. Amen !

 

 

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