180e goutte d’Emouna : La guerre contre Midyane (suite): Les Puissants aux yeux d’Hachem
BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
01.08.2024 – 26 Tamouz 5784 (180ème GOUTTE) – MATOT MASSEÂ
La guerre contre Midyane (suite): Les Puissants aux yeux d’Hachem
Chère famille,
Nous avions abordé dans la dernière goutte, la façon par laquelle avaient été recrutés les soldats de l’armée d’Hachem lors de la guerre de vengeance contre le peuple Mydiani.
Voyons aujourd’hui avec l’aide d’Hachem l’attitude exemplaire qui a valu à ces soldats de revenir indemne du combat.
Le Midrash Rabba[1] nous enseigne que lorsque les soldats devaient s’emparer du butin, dans les maisons habitées par les femmes de Mydiane, ils entraient deux par deux, l’un noircissait la face de la résidente à l’aide de charbon, et l’autre s’emparait du magot. Ceci pour neutraliser le Yetser Hara qui avait déjà fait des ravages par l’intermédiaire de ces femmes de Mydiane à cause desquelles tombèrent des dizaines de milliers d’enfants d’Israël.
Moshé demanda combien de soldats étaient revenus du combat. On lui répondit qu’il n’en manquait pas un, alors il comprit que c’était par le mérite du fait qu’aucun d’entre eux ne s’était laissé tenter par les femmes ennemies. Malgré tout, les soldats voulurent approcher des sacrifices à Hachem au retour de la guerre. Moshé s’exclama alors: « votre comportement (de vouloir faire des sacrifices) contredit vos paroles (que toute le monde est revenu sain et sauf). Si vous êtes revenus c’est que vous n’avez pas fauté ». Les soldats répondirent alors: « Notre Maître, Moshé, est-ce possible que durant cette guerre redoutable le Yetser Hara n’a pas réussi la moindre opération, lui aussi était en guerre contre nous?! » « Nous apportons des sacrifices pour réparer les fautes qui auraient pu être commises par les pensées impures ». Le Sfat Emeth, commente sur ce passage, qu’il ne s’agissait pas de pensées impures consécutives à la contemplation de ces femmes, qui est interdite par la Tora, mais seulement par la vision furtive et sporadique qu’ils auraient pu en avoir. Et malgré tout ces Tsadikim ont tenu à expier ces fautes minimes.
Le Midrash poursuit en commentant le verset « Elef hamaguène talouy alav » « Tous ces milliers que j’ai protégés lorsqu’ils étaient au combat contre Mydiane, dit Hachem, je ne les ai protégés que par le mérite de celui qui est présent toutes les 1000 générations, et par le mérite des puissants. Qui sont les puissants, d’après la Tora ? Ceux qui sont confrontés à leur Yetser Hara, qui se battent contre lui et triomphe de lui sont appelés « puissants » ».
Encore une fois nous voyons que les guerres dépendent des mérites du peuple juif, tout celui ou celle qui parmi nous prendra sur soi de se battre contre son Yetser Hara, doit savoir en son for intérieur, qu’il est un bouclier pour le peuple Juif et que le monde repose sur lui ou sur elle.
[1] Chir Hachirim (4,5)