169e goutte d’Emouna : CHACUN SON ARME !

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
20.06.2021 Р10 Tamouz 5780 (169̬me GOUTTE)

CHACUN SON ARME !!!

 

Chère famille,

Dans le début de la Paracha Balak, Rachi relève un fait surprenant. Pour la première fois de l’histoire, les peuples de Moav et de Mydiane, dont étaient issus respectivement, Balak et Bil’am, ont scellé une Association.

Or nous savons dans l’histoire des peuples, que ces derniers se sont toujours voués une haine profonde et une guerre sans merci. Qu’est ce qui a bien pu les réunir ?

Les commentaires nous le révèlent : comme ce fut souvent le cas à travers l’histoire de l’humanité, la haine du peuple d’Israël et la volonté de lui nuire, a souvent été à l’origine de l’union de peuples et états antagonistes.

Il en fut de même avec le Pangermanisme de Bismarck vers la fin du XIX° siècle, puis avec le Panarabisme de Nasser qui réunit des pays arabes qui se haïssaient mais avaient enfin trouvé une cause commune, dans l’anéantissement (Qu’à D’ ne plaise) de l’Etat d’Israël.

Dans le début de la Paracha nous voyons que Balak, roi de Moav, a fait appel à Bil’am, du fait qu’il était originaire du pays où Moshé avait grandi, Midyane. Il s’est dit qu’il connaîtrait peut être le secret pour l’abattre. Le peuple de Midyiane lui a révélé : « Le pouvoir de Moshé n’est que dans sa bouche ». Dans ce cas a-t-il rétorqué, nous allons le faire attaquer par un homme dont la force est également dans la bouche. Cet homme n’était autre que Bil’am haracha’. Ainsi rapporte le Midrash Tan’houma.

Ils voulurent attaquer le peuple d’Israël avec sa propre arme. Nous voyons dans la suite de la Paracha, lors du récit de la mort de l’ânesse de Bil’am[1] : « L’ânesse vit l’ange d’Hachem se tenant dans le chemin et son épée dégainée dans sa main, l’ânesse s’écarta du chemin, elle alla dans le champ, Bil’am frappa l’ânesse pour l’écarter vers le chemin ».

Cet ange d’Hachem avait été envoyé à Bil’am pour le dissuader de maudire les enfants d’Israël afin de lui sauver la vie. L’ange en voyant que Bil’am délaissait les armes des Nations (la force) et voulait s’emparer de celle du peuple juif lui dit : « Ce dépravé a déposé son arme favorite, car l’arme des Nations est l’épée, et il se présente contre Israël avec l’arme de ce dernier, à savoir la bouche ! Moi aussi je vais le combattre avec sa propre arme ! Et c’est ce qui finit par arriver[2] « Et Bil’am fils de Béor, ils le tuèrent par l’épée ».

 

Nous voyons comme nous avons de cesse de le répéter, l’adage qu’avait énoncé Itshac pour nous enseigner l’Art de la guerre. « Hakol Kol Yaacov Véayadaïm yédé Essav » « La voix est celle de Yaacov et les mains sont celles d’Essav », que le Midrash Rabba commente, quand la voix de Yaacov retentit dans les synagogues et les maisons d’étude, à travers la Téfila et le Limoud Tora, alors les mains de nos ennemis ne peuvent avoir aucune prise sur nous.

En ces temps très douloureux que nous traversons, ne baissons pas les bras, et surtout ne baissons pas la voix, ne nous laissons pas séduire par les armes des Nations qui sont d’aucune efficacité, comme nous voyons dans la goutte d’aujourd’hui et dans la 134ème. Même ces peuples ont compris que notre arme est la plus puissante. Notre responsabilité est énorme, continuons à lutter en attendant le Libérateur, B’H. 

 

[1] Bamidbar 22,23

[2] Bamidbar 31,8 rapporté par le Midrash Tan’houma.

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