155e goutte d’Emouna : Juger favorablement ses frères (Suite)

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
31.05.21 – 20 Sivan 5781 (155e GOUTTE)

 

JUGER FAVORABLEMENT SES FRERES (Suite)

 

Chère famille,

Nous avons conclu notre propos d’hier en disant que bien juger son prochain peut véritablement lui sauver la vie.

Le Rav Na’hman de Breslev, dans le Likouté Moaran, rapporte le concept des bons côtés, en expliquant que la considération des qualités d’une personne éveille à la Téchouva :

« Sache qu’il faut juger chacun avec indulgence, et même rechercher le peu de bien qui se trouve chez un impie, là où il n’y a pas d’impiété. On le juge alors avec indulgence, la balance bascule du côté des mérites, et on peut ensuite le faire revenir vers Hachem ».

« Juger l’homme avec indulgence et le remettre dans le droit chemin est contraire au sens commun. On pense plutôt que corriger les autres consiste à chercher leurs vices et leurs défauts, et qu’à force de remarques et d’humiliations, ils s’éveilleront et se corrigeront ».

« Mais la vérité est toute autre : la façon d’aider l’autre à se corriger consiste justement à souligner ses bons côtés ; on le fait basculer du côté des mérites, que ce soit dans le domaine spirituel où on le conduit à être jugé avec indulgence dans les Cieux qui lui octroient la force de se repentir, ou bien concrètement, puisque l’autre retrouve la joie de vivre et la force spirituelle qui l’aide à changer en bien ».

« Cela est vrai même lorsqu’on se contente de voir chez l’autre son bon côté sans rien lui dire. Le juger mentalement avec indulgence suffit pour l’élever sur le plateau des mérites et qu’il se repente. A plus forte raison, lorsqu’on s’adresse à lui avec des bonnes paroles et qu’on désigne ses qualités. Cela lui donne certainement une grande force spirituelle qui l’aide à croire en lui – même et à vouloir devenir meilleur ».

Le Rav Shalom Arouch[1] rapporte que cette règle est fondamentale pour le Shalom Baït. Si jamais, les conjoints s’encouragent au lieu de se critiquer à longueur de journée, alors la Présence Divine réside entre eux, et ils méritent ainsi les plus grandes bénédictions d’Hachem.

Je peux témoigner devant vous, que s’adresser aux frères du Peuple d’Israël avec amour peut sauver des vies. Il m’est arrivé parfois de retrouver des frères qui avaient fait Techouva et avaient avancé dans le chemin d’Hachem. Lorsque je leur ai demandé ce qui les avait motivés. Ils m’ont répondu : « Un jour tu m’as appelé Tsadik, alors que j’étais loin de l’être, voyant que tu croyais en moi, je n’ai pas voulu te décevoir, et j’ai essayé de devenir un vrai Tsadik ».

Comment une parole dite du fond du cœur peut changer le cours d’une vie. Que nous ayons le mérite d’atteindre ce haut niveau, d’amour et de tolérance, pour mériter la reconstruction du 3ème Temple. Amen.

[1] auteur de Livres sur la Paix du Foyer consacrés à l’homme et à la femme,

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