Torah de lumière

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
19.06.24 Р13 Sivan 5783 (155^̬me GOUTTE) РBEAALOTHEKA

Et Moshe le plus humble de tous les hommes

 

Dans la Paracha Behalotekha, Hachem témoigne sur son serviteur fidèle Moshé[1] : « Et l’homme Moshé était très humble, plus que tout homme qui fût sur la face de la terre ».

Hachem vient ici lui attribuer la plus belle de toutes les vertus, celle qui permet de s’annuler et de s’attacher à Hachem.

Nous voyons la grandeur de cette qualité, par le fait que c’est aussi pour elle que Moshé fut choisi comme relais entre Hachem et le Peuple d’Israël. Cette qualité et le fait que Moshé s’effaçait constamment, pour laisser place à la Gloire divine, sont pour nous la meilleure garantie que nous avons reçu la Tora d’Hachem dans son intégralité, et dans sa version originale. L’homme humble ne fait pas écran entre Hachem et les enfants d’Israël, il transmet à la lettre ce qu’il a reçu, sans ajouter son appréciation personnelle.

C’est aussi pour cette qualité fondamentale que le Mont Sinaï a été choisi pour recevoir la Tora. Le Midrash enseigne que lorsque Hachem a interrogé les montagnes, chacune a voulu mettre en avant ses atouts, sa grandeur, sa largeur, sa verdure, sa beauté afin d’être choisie pour recevoir la Tora. Une seule montagne s’est tenue dans la modestie et la pudeur, pensant ne pas être à la hauteur d’accueillir la présence Divine. C’est cette montagne qui s’est faite la plus petite qui a mérité de recevoir la Tora.

Le Talmud[2], nous enseigne que la Tora est comparée à l’eau. De même que l’homme ne peut vivre sans eau, il ne peut vivre sans Tora. Ou encore, de même que l’eau se dépose des points les plus élevés vers les points les plus bas, de même la Tora se dépose vers les gens qui se considèrent petits et qui ne se sentent pas supérieurs aux autres.

C’est pourquoi aussi, nous dit le Midrash Rabba, l’humilité se dit ANAVA, qui ressemble à ANAVIM, aux raisins. Pour quelle raison ? Parce que de même que dans les grappes de raisin, les raisins les plus lourds sont vers le bas, et les plus légers sont vers le haut, de même, les gens légers et vides prennent les autres de haut, et marchent la tête haute dans les rues, alors que les grands maîtres de la génération sont les symboles de l’humilité, ils marchent le dos courbé à ras du sol, dans une grande discrétion.

Nous verrons demain avec l’aide d’Hachem comment Moshé Rabénou est parvenu à atteindre cette qualité merveilleuse.

[1] Bamidbar, 12,3

[2] Traité Ta’anit 7