152e goutte d’Emouna : L’humilité : une des plus grandes vertus (Suite)

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
26.05.21 Р15 Sivan 5781 (152̬me GOUTTE)

 

L’humilité : une des plus grandes vertus (Suite)

 

Chère famille,

Comme promis hier, voyons aujourd’hui comment Moshé Rabénou a mérité d’atteindre le plus haut niveau d’humilité parmi les hommes à travers les générations, alors qu’il comptait parmi les plus grands hommes de tous les temps.

Nos sources nous révèlent que chaque fois que Moshé Rabénou croisait un homme il lui disait « Toi tu es plus grands que moi… ». Comment est-ce possible ? Nous savons bien que ça ne semble pas être la vérité. Comment Moshé Rabénou peut-il contester l’état de fait fixé par le Créateur ? Si c’est ainsi, c’est que nous devons avoir une erreur dans notre définition de la grandeur.

Mon Maître Rav Ephraïm Anidjar, m’avait rapporté il y a de nombreuses années, ce secret qui compte à mes yeux parmi les plus merveilleux de notre Sainte Tora. C’est au nom de son Maître, l’illustre Rav Arié Finkel, Rosh Yeshiva de Mir Brarfeld, qui fait partie des grands Tsadikim de notre génération.

L’explication bien connue de cette révélation surprenante, est que chaque fois que Moshé Rabénou voyait un homme, il lui disait : « si jamais tu avais reçu le potentiel que j’ai hérité d’Hachem, alors tu l’aurais mieux exploité que moi et m’aurais par conséquent dépassé ». Ceci pour dire qu’en valeur réelle Moshé Rabénou était plus grand mais en valeur absolue il sentait que chacun aurait pu le dépasser, s’il avait été doté des mêmes capacités que les siennes.

L’explication encore plus extraordinaire que nous révèle le Rav Finkel chlita, est que même en valeur réel Moshé Rabénou se sentait inférieur à chacun de ses frères. Le Rav nous décrit ici la vraie grandeur aux yeux d’Hachem. Moshé Rabénou savait que l’essentiel n’était pas le niveau qu’on avait atteint, car celui-ci ne dépend pas entièrement de nous, étant donné, qu’il est fonction du potentiel que nous avons reçu d’Hachem. En fait, la vraie grandeur se mesure par rapport au dépassement de soi, au dépassement du potentiel qu’Hachem nous a donné. Voilà pourquoi Moshé Rabénou allait voir les plus petits et leur disait, vous qui avez un potentiel infiniment inférieur au mien, vous pouvez vous dépasser beaucoup plus vite que je ne le peux, c’est pourquoi vous êtes vraisemblablement déjà plus grands que moi.

Nous comprenons d’ici qu’être Tsadik, c’est être meilleur aujourd’hui que ce que nous étions la veille, et toujours être dans une pente ascendante.

Ainsi nous comprenons par ce comportement exemplaire de Moshé Rabénou qu’il est impossible d’émettre un jugement sur nos frères, car seul l’Eternel sait combien un homme a fourni d’efforts pour se dépasser, ce qui l’ennoblit. Qui sait si cet homme que nous voyons si faible à nos yeux, n’a pas fourni infiniment plus d’efforts que nous pour arriver là où il est aujourd’hui, et de ce fait il est plus proche et plus cher aux yeux d’Hachem que nous.

Moshé Rabénou fort de cette connaissance est parvenu à toujours estimer ses frères et à ne jamais les prendre de haut, car la valeur d’un homme est invisible à l’œil nu, seul l’Eternel qui connaît le potentiel de chacun, qui sonde le cœur et les reins de l’homme, et sait combien d’efforts il fournit peut juger de sa grandeur.

Que nous méritions d’acquérir cette qualité merveilleuse, et de nous estimer les uns les autres, pour être jugé favorablement par Hachem.

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