Torah de lumière

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
03.05.22 ‐ 2 Iyar 5782 (146ème GOUTTE)

Étudier le profane est-ce salutaire et vital ?

Le Rav David Bossa un de nos merveilleux enseignants de Torat Israël me rapportait un commentaire exceptionnel sur la Meguilat Esther.

Rav Moshé Montifiori voulait un jour rapportait une preuve de la Meguila qu’il semble fondamental d’étudier le profane, et que ca peut même sauver des vies. En effet, lorsque Bigtan et Teresh ont entrepris un complot pour liquider le Roi Arachvérosh, Mordekhaï a pu déjouer l’assassinat du fait qu’il comprenait le Perse. Or, grâce à ce sauvetage du Roi qui a été répertorié dans les Chroniques du palais, Mordehaï Ayehudi a été sauvé des mains d’Aman, et tout le peuple d’Israël a eu la vie sauve.

A priori nous voyons que la connaissance des langues étrangères de Mordekhaï a sauvé le Am Israël.

Rav Yossef Haïm ZONENFELD entendit cette idée, et riposta qu’à l’inverse c’est parce que les juifs ne connaissent que la Tora que le Am Israël fut sauvé à Pourim. En effet, la seule raison pour laquelle Mordehaï Ayehudi connaissait le Perse est qu’il était Rosh Hasanhédrin, président du Tribunal Rabbinique de l’époque, et pour assumer cette fonction il fallait connaître les 70 langues des 70 Nations, de façon à pouvoir recevoir les dépositions au Tribunal dans toutes les langues.

C’est la raison pour laquelle Bigtan et Teresh ont comploté en Perse du fait qu’il savait de notoriété public que les juifs ne connaissent que la Tora et la langue Sainte. Nous comprenons d’ici concluait le Rav ZONENFELD que le AM ISRAEL fut sauvé du fait que nous ne connaissons que la Tora et ne nous investissons pas dans les sciences profanes.

Il y a d’ailleurs une preuve de la Guémara : a demandé Ben Dama le neveu de Rabbi IChmaël : qu’en est-il du droit d’étudier les sciences profanes une fois qu’on a terminé l’étude de toute la Tora ? L’oncle vénéré lui a répondu : «  si tu trouves un moment qui n’est ni le jour ni la nuit alors tu pourras entretenir ton esprit des sciences profanes ».

Nous voyons également du verset de paracha Aharé Mot cette révélation : Vaykra 18, 4 : « Ete michpatay taasou, véét houkotay tichmerou lalekhet baem ani Hachem elokeh’em » « Mes commandements vous ferez, et mes ordonnances vous garderez pour aller avec elles, je suis l’Eternel votre D’ ». Rachi commente : ne te débarrasse pas de la sagesse d’Israël et ne dis pas j’ai étudié la sagesse de la Tora je vais à présent étudier la sagesse des nations.

Yehi ratsone que nous ayons le mérite nous et nos descendants de rester attaché à la lumière de la Tora jusqu’au Machiah’, de fixer la majeur partie de nos journées et de nos nuits à méditer la sagesse infinie de la Tora ainsi que nous enjoint le prophète : « Lo Yamouch Seffer Atora Azé mipikha, Véigita bo yomam valayla » « Ce livre de la Tora ne quittera pas ta bouche, tu le méditeras jour et nuit ». C’est la plus belle brakha comme disait David Amelekh « une chose j’ai demandée et cette chose je recherche : « Chivti bébet Hachem kol yémé hayaï » « d’avoir le mérite de séjourner dans la maison d’Hachem (maison d’étude) tous les jours de ma vie ». Ken Yehi ratsone