139e goutte d’Emouna : Les habits sont là pour couvrir et non pour découvrir !

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
24.04.22 ‐ 23 Nissan 5782 (139ème GOUTTE)

Les habits sont là pour couvrir et non pour découvrir !

 

Suite à ces gouttes d’Emouna, sur la force d’Amalek et son intervention dans le monde moderne, j’ai jugé opportun de rapporter le fruit d’une réflexion de longue date qui s’inscrit dans la continuité des précédents commentaires.

En assistant à des fêtes familiales et autres rassemblements je me suis aperçu que nombreuses sont celles qui semblent avoir oublié l’étymologie du vêtement dans la Tora.

Le vêtement se nomme LEVOUCH dans la Tora. Il se décompose en deux parties : LO BOUCHA. Pas la honte, enlève la honte. Nous devons rappeler dans un premier temps qu’à la création de l’homme, Adam et Hava n’avaient pas d’habits, ils n’avaient reçu qu’une seule et unique injonction d’Hachem, l’interdiction de consommer du fruit de la connaissance du Bien et du Mal. Après qu’ils aient commis la première faute de l’histoire de l’humanité, qui amena la mort dans le monde, « ils virent qu’ils étaient nus ». Nos Sages commentent : ils se sont dénudés du seul commandement auquel ils étaient astreints. Rachi dit par ailleurs, ils virent qu’ils étaient nus, c’est-à-dire ils comprirent la honte qu’il y avait d’être nus, après que le Yetser Ara soit entré en eux (jusqu’alors il leur était extrinsèque, incarné dans le serpent qui les tenta à la faute).

Hachem a alors commis ce qui est considéré comme le premier acte de Hessed de l’histoire de l’humanité : Tora Tekhilato Hessed (Pessakhim), Vayaas laem Koutnot Or. « Hachem leur fit des tuniques de peau ».

Nous comprenons donc que le but d’Hachem en confectionnant un habit était de préserver la dignité d’Adam et H’ava, en permettant de cacher leur nudité

Alors j’ai eu du mal à comprendre, comment se fait-il que certaines personnes se servent de leurs vêtements non pas pour cacher leur nudité, mais pour mettre en exergue et en valeur leur corps, comme par exemple des vêtements décolletés ou cintrés ou trop courts ou de couleurs criardes. Et ce qui est paradoxale, est que plus les vêtements sont courts et provocateurs et plus ils sont chers. Pourtant on ne devrait pas vouloir les acheter, parce qu’ils ne remplissent pas leur fonction originelle !?

Mais le monde est fou, et aujourd’hui les créateurs de mode sont inspirés par les forces du mal, comme disait Rav Israël Salenter, qu’à Paris capitale de la mode, un vent d’impureté descend du ciel chaque année dans l’esprit de ces malfaiteurs pour dévoyer et débaucher la génération.

Comment a-t-on pu se laisser manipuler et berner par ces mécréants qui nous dictent une conduite obscène et aux antipodes de la pureté ancestrale des filles d’Israël qui ont toujours été le bouclier du peuple juif ?! Notre pudeur nous a protégé face au pire ennemi du Am ISRAEL qui n’a pas pu nous maudire, lorsqu’il a dit « Ma tovo oalekha Yaacov Mishkénotekha Israël » « Quelles sont belles tes tentes Yaacov, des demeures Israël » Nos commentateurs de souligner que les tentes du peuple juif étaient alors ordonnées dos à dos. Aujourd’hui les tentes ne sont pas face à face mais l’une à l’intérieur de l’autre où avec les réseaux sociaux on peut voir ce qui se passe chez l’autre en temps réel. La femme du prochain, le mari, les enfants, les voitures, la maison, les vêtements, les bijoux, les montres, les vacances, le mariage…

C’est une véritable catastrophe car si Bilam ne pouvait pas nous maudire c’était justement par le mérite infini de notre pudeur et de notre discrétion mais si nous perdons cette qualité nou00.s perdons ce bouclier infini.

En échangeant avec ma Rabbanite, et en cherchant la cause de ce détournement de finalités des vêtements, nous sommes arrivés à la conclusion que les personnes qui ne se cachent pas et se mettent en valeur à l’aide des vêtements n’ont que le physique à leur actif, elles consacrent toute leur vie pour le culte du corps et la beauté physique. Quand l’intériorité est pauvre, alors on met en avant l’extériorité qui est l’arme des faibles, la Tsniout permet de laisser exprimer notre vrai potentiel et ce qui dépend de nous, comme dit le verset de Shlomo Amelekh dans Echet Haïm : « Mensonge que la grâce, vanité que la beauté, seule la femme qui craint l’Eternel est digne de louanges ».

A nous tous de nous remplir de Tora, de lumière, de décider comme dit le Rav Dessler de faire partie des donneurs et pas des preneurs, de ceux qui construisent le monde et non de ceux qui le détruisent. Ne nous laissons pas berner et bercer par les illusions du Yetser ara qui veut nous faire ressembler aux Nations, et soyons fier de notre identité. N’oublions pas que nous nous devons de rester les lumières du Monde, en rappelant le mode d’emploi du monde qui est contenu dans la Tora. Alors nous mériterons la venue du machiah’, ainsi que l’enseigne le Talmud dans Méguila, nous avons été délivrés par le mérite des femmes pieuses en Egypte, et c’est le mérite des femmes pieuses du Am Israël qui amènera la Délivrance finale ; que nous la vivions de nos jours Amen.    

 

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