Torah de lumière

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
04.05.21 ‐ 22 Iyar (138ème GOUTTE)

La transmission de la Tora repose sur les Femmes

A l’approche de Shavouot, voici un commentaire sur l’importance du rôle de la femme dans la réception et la transmission de la Tora. C’est l’occasion de rendre aussi un bel hommage à ma chère épouse qui me soutient à tous les instants, me permettant de m’occuper des saints enfants du Peuple juif.

La Paracha Yitro[1]  décrit le don de la Tora au Mont Sinaï. « Et Moshé monta vers l’Eternel Notre D’, Hachem l’appela depuis la montagne en disant : « Ko tomar lebeth Yaacov vétaguéd livné Israël » « Tu diras ainsi à la maison de Yaacov, et tu raconteras aux fils d’Israël ».

Le Talmud dans Shabbat 87a, et le Midrash nous enseignent que Beth Yaacov, symbolise les femmes auxquelles Hachem s’est adressé en premier lors du don de la Tora.

Le Midrash nous en explique la raison : en fait les femmes sont plus zélées que les hommes, c’est pourquoi en leur parlant en premier, Hachem savait qu’elles encourageraient leurs maris et leurs enfants à recevoir la Tora et à la pratiquer.

C’est dire, ici, toute la responsabilité de nos mères, épouses et sœurs sur lequel le monde entier repose, sachant que le monde tient sur la Tora et sa transmission de génération en génération.

Les femmes ont un cœur pur et profond, elles peuvent donc toucher plus facilement le cœur des enfants, par des douces paroles, et par une patience qui leur a été offerte par Hachem afin qu’elles puissent mener à bien l’éducation des enfants d’Israël.

Notre Maître, le Tsadik Rabbi Yossef Toledano Chelita, fils du grand Tsadik Rabbi Baroukh, me racontait, lorsque je dormais chez lui un Shabbat, que s’il avait réussi dans la vie, et qu’il avait eu la volonté d’étudier la Tora enfant, malgré toutes les attractions et les illusions de ce monde, c’est parce que chaque jour à la récréation du Talmud Tora de Meknès, sa mère venait lui apporter un petit morceau de pain avec le chocolat poulain (à l’ancienne). Il m’a confié que ça l’encourageait énormément à bien étudier la Tora, sentant que sa maman le soutenait. Ce petit geste anodin lui a peut être sauvé la vie.

De même, Rav Samuel[2], nous racontait un jour l’histoire de son ancien camarade d’enfance, qui est devenu une des grandes lumières de Bné Brak, Rav Mordekhaï Gross. Il lui a demandé un jour : « qu’est ce qui a fait la différence entre nous, alors que nous étions tous deux sur les bancs de la Yeshiva ; comment se fait-il que tu es capable aujourd’hui de rester concentré des dizaine d’heures d’affilé sur Ta Guémara, sans bouger, alors que je ne peux en faire autant ». Rav Gross lui a confié, que dans ses jeunes années, lorsqu’ils étudiaient ensembles à la prestigieuse Yeshiva de Kol Tora à Yeroushalaïm, sa maman faisait tous les matins 2 heures de Bus pour venir lui faire son lit, et lui déposer dans sa chambre un croissant qu’elle avait préparé à l’aube, accompagné d’un petit mot : « Je suis avec toi mon chéri ». Le Rav a dit : « quand j’ai vu cette abnégation de cette maman, qui était prête à tout pour voir son fils devenir un grand d’Israël dans la Tora, j’ai étudié de tout mon cœur et de toutes mes forces pour ne pas la décevoir ».

Chère famille, ces histoires me donnent les larmes aux yeux. C’est pour nous, un grand réconfort de voir que les prières d’une mère, et ses encouragements peuvent sauver nos enfants des pièges de ce monde qui veut nous aspirer vers le néant.

Ainsi nous comprenons pourquoi Hachem a choisi les filles d’Israël, pour s’adresser à elles les premières. Ceci afin qu’elles soient les garantes de la transmission de la Tora. Que nous ayons le mérite, d’avoir tous des mamans et des épouses vertueuses, qui suivant ces beaux exemples assureront la pérennité du peuple d’Israël, hâteront la Techouva et la venue du Machiah’, Amen.

[1] Chemot 19,3

[2] Rosh Yeshiva Keter Shlomo, Yeshiva de français à Bné Brak