136e goutte d’Emouna : Les 3 repas du shabbat
BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
20.05.24 ‐ 12 Iyar (136ème GOUTTE) – BEHAR
Les 3 repas du shabbat
Garder le shabbat et se souvenir du Shabbat
Comme vous le savez peut être, le commandement de Shabbat a été répété à plusieurs reprises dans la Tora et même dans les 10 commandements, où il est dit une fois « chamor ète yom Hashabbat lékadécho » et une fois « zakhor ète yom hashabat », « Garde le shabbat pour le sanctifier » et « Souviens-toi du Shabbat pour le sanctifier ».
Garder le shabbat fait référence au respect de tous les commandements négatifs (ne pas allumer de feu, la lumière, ne pas porter)… alors que se souvenir du Shabbat fait appel à tous les commandements positifs (se réjouir du shabbat, chanter, entamer les trois repas du shabbat).
Concernant ces repas nos Sages nous enseignent qu’ils doivent être accompagnés de pain, d’une quantité de Kabetsa (c’est-à-dire environ 50 grammes). C’est une obligation pour les deux premiers repas (du vendredi soir et du shabbat midi), et c’est facultatif mais c’est préférable pour la Séouda chélichit (que l’on doit faire après Minh’a, samedi après-midi, avant le coucher du soleil). Nombreux sont ceux qui méconnaissent l’importance fondamentale de la Séouda Chélichit qui est pourtant aussi obligatoire que les deux premiers repas. Celui qui ne peut consommer de pain pour cette dernière séouda, la fera avec du mézonote (gâteau, ou aliments à base des 5 espèces de céréales), et le cas échéant, on pourra s’acquitter de cette séouda avec un fruit.
Nos sages nous enseignent également qu’il est bon de boire du vin ou du jus de raisin lors de ces 3 repas.
Le lien entre les trois repas de Shabbat et nos trois patriarches
Signalons enfin que chacun de ces repas est lié à l’un des 3 patriarches :
- Celui du vendredi soir est lié à Yitshac Avinou (Alav Hashalom) : nous demandons avant cette séouda d’être sauvés des douleurs prévues à l’arrivée du Machiah’ par le mérite de ce patriarche.
- Celui du Shabbat midi est lié à Avraham Avinou (alav Hashalom) : nous demandons avant ce repas que par le mérite de ce patriarche nous soyons sauvés du jugement du Géïnam (de l’enfer).
- Le dernier à Yaacov Avinou (alav Hashalom) : nous demandons que par son mérite nous soyons sauvés de la dernière guerre de Gog et Magog qui précédera l’avènement du Machia’h.
Réparer nos fautes en mangeant Shabbat
Nous demandons également dans les prières à réciter avant de manger, où nous disons à Hachem que nous mangeons en ayant la pensée de faire la mitsva de nous réjouir du Shabbat, que par le mérite de ces repas, nous réparions toutes les fautes que nous avons pu commettre de façon involontaire durant les repas facultatifs que nous avons consommés durant la semaine.
Nous voyons ici la générosité d’Hachem qui même lorsque nous mangeons, si nous le faisons avec les bonnes pensées, nous compte comme si nous accomplissions une Mitsva, et nous donnera un salaire dans le monde futur.