121e goutte d’Emouna : La dernière Mitsva d’un Homme qui lui sauva la vie

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
22.03.22 – 19 Adar 2 5782 (121ème GOUTTE) – CHEMINI

 

La dernière Mitsva d’un Homme qui lui sauva la vie

 

Rav Elkrief raconte une histoire de Rav Moshé Boyer de Kiriat Seffer, qui peut nous éclairer les yeux sur un des versets que nous disons dans le HALEL. « Lo Amétim yealélouya, velo kol yordé douma, vaanahnou nevarekh ka méata véad Olam Alélouka » « Ce ne sont pas les morts qui te loueront, et pas non plus ceux qui sommeillent dans la poussière mais Nous nous te bénirons de maintenant et pour l’Eternité ».

Un homme nommé Fridman, vivait au temps de la Shoa. Il avait miraculeusement survécu aux pires atrocités commises par ces rechaïm de Nazis. A la fin de la guerre voyant que les américains allaient délivrer les victimes de la Shoa, les puissances de l’Axe tentèrent de détruire toutes les preuves et pièces à conviction de ce qui restera dans l’histoire comme l’un des pires crimes contre l’Humanité. Il avait été aussi décidé pour achever les survivants de procéder à la marche à la mort, des marches interminables dans le froid, dans la faim et dans la maladie… Fridman se trouvait avec ses camarades, et alors que beaucoup était tombé au fur et à mesure de la marche, d’autres résistaient héroïquement et avec une Emouna sans faille. Les Allemands les mirent en ligne dans une forêt creusèrent des tranchés et fusillèrent tous les survivants. Voyant que son tour arrivait Fridman pensa alors à se jeter dans la tranché juste avant d’être atteint par les balles et de faire comme s’il était tombé sous les balles. Ce plan fonctionna, les voitures des bourreaux firent demi-tour, alors que Fridman jonchait à même le sol, quasi inanimé. Il voulut se lever mais n’en trouvait pas les forces, il était recouvert de corps de ses frères et essayait de trouver un endroit où l’oxygène pouvait lui parvenir. Il se mit alors à penser. Comment après avoir échappé aux Nazis, aux camps d’extermination, aux chambres à gaz, aux fusils de l’inconcevable certitude, il allait mourir sous les corps alors qu’il était libre. Est-ce que ce n’était pas dommage?

Il se reprit alors et se dit en son for intérieur, que si c’était la volonté d’Hachem, alors il l’acceptait avec amour. Il eut soudain une idée, il se dit que si c’était son heure de rendre sa Neshama à Hachem, il voulait le faire au moment où il ferait une dernière Mitsva. Rabbénou Yona enseigne que si quelqu’un rend sa neshama au moment où il accomplit une Mitsva il a sa part assurée au monde futur, puisqu’Hachem atteste de sa volonté de Le servir fidèlement.

Quelle mitsva pouvait-il bien accomplir sous tous les corps de ses frères. Il se rappela alors qu’on était le premier jour de Pessah’, et il décida d’entonner sous les décombres son dernier Hallel de tout son cÅ“ur et en réunissant les dernières forces dont il disposait.

Il chanta tellement de tout son être que sans s’en apercevoir, sa ferveur et sa fougue l’avaient extrait du tas de cadavre et il s’était retrouvé à la surface.

Ce Hallel qu’il pensait être son dernier, lui avait sauvé la vie, il allait être le premier d’une longue série qui allait donner naissance à Rav FRIDMAN qui vit aujourd’hui à Bné Brak, et qui est à la tête d’une grande descendance de Tsadikim et de Talmidé ‘Hahamim qui chanteront éternellement la louange d’Hachem contre Hitler qui rêvait de voir effacer le AM Israël et le Nom d’Hachem.

Que nous chantions du fond du cÅ“ur et de tout notre être, c’est le sens du Tehilim, « ce ne sont pas les morts qui te loueront », lorsqu’on chante Hachem, on doit chanter avec toute notre vie, toute notre Neshama ».

 

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