120e goutte d’Emouna : Halakhote de Pessah’

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH
17.04.24 – 9 Nissan 5784 (120ème GOUTTE) – METSORA

Des Halakhote de Pessah’

 

A l’approche de Pessah’ il convient de rappeler quelques Halakhote fondamentales. Je vous livre donc un résumé que j’ai obtenu en étudiant avec notre Maître, le Gaon Maran Rabbi Makhlouf F’hima, décisionnaire des Séfaradim à Bné Brak.

 

Rechercher le Hamets qui est en notre possession

Deux commandements marquent le début de Pessah’. Nous les apprenons du verset: « Bayom Harishone tachbitou séor mibatékhem », « le premier jour vous détruirez les céréales de votre maison ».

Il faut se débarrasser de tout le Hamets que nous avons en notre possession:

  • Maison
  • Magasin
  • Voiture

 

Et ce avant la 6ème heure de la journée.

Nos Sages ont institué la veille de Pessah’ (14 Nissan), une Bedikat Hamets, une vérification de toutes les pièces de la maison pour trouver tout le Hamets qui pourrait y être contenu.

Avant cette vérification à la tombée de la nuit, à la sortie des étoiles, il faudra prononcer la bénédiction : « Al Biyour Hamets ». Cette recherche doit se faire à la lueur d’une bougie ou d’une lampe de poche, afin de vérifier les coins et recoins de la maison. On a l’habitude de cacher dans la maison dix morceaux de pain hermétiquement fermés.  A l’issue de la Bedika, on les mettra de côté (avec tout le Hamets qu’on a trouvé) pour les brûler le lendemain avant la 6ème heure de la journée. Après la Bédika, on prononce le Kol ‘Hamira, qui exprime notre volonté d’annuler le ‘Hamets qu’on n’aurait pas vu et qui serait resté en notre possession. Il convient de le dire également dans sa langue afin d’en comprendre le sens. « Que tout Hamets et tout levain que j’ai en ma possession, que je ne vois pas, soit à la disposition de tous, et  considéré comme la poussière de la terre ».

Après avoir brûlé le Hamets, on récitera la même formule en ajoutant, « le Hamets que je vois et que je ne vois pas… ».

Si on n’a pas pu faire la Bédika le soir, alors on la fera le lendemain ; si on oublie le lendemain, alors on devra y procéder durant Hol Hamoed, sinon même après la fête, pour ne pas transgresser la loi de consommer ou jouir du Hamets qui a traversé la fête de Pessah’ sans avoir été légalement vendu. A l’issue de la fête on le fait sans Brakha, mais jusqu’à Hol Hamoed inclus on le fait avec brakha.

Par cette pratique ‘Hazal ont empêché de transgresser 2 commandements négatifs de la Tora : « Lo yéraé, vélo imatsé », de ne pas voir et de ne pas posséder du Hamets.

Tout ça a été ordonné pour le Hamets de faible valeur, mais pour celui de grande valeur, on peut le vendre soit la veille de Pessa’h soit le jour-même de la fête avant la 6ème heure, chez un Rav compétent et hautement qualifié dans les lois relatives aux ventes et acquisitions. Cette vente étant très complexe, il faut impérativement avoir recours à un grand spécialiste.

Si on ne fait pas cette procédure à partir de la nuit de Pessah’ on transgresse ces 2 commandements.

30 jours après Pessah’ on pourra racheter du Hamets dans un endroit soupçonné de ne pas avoir bien conclu l’acte de vente du Hamets, étant donné qu’en 1 mois, le Hamets qui a passé Pessah’ a sûrement été écoulé.

La Halakha interdit de manger la veille de Pessah’, dès le matin, la matsa avec laquelle on peut s’acquitter de la Mitsva de Matsa le soir de Pessah’. En revanche, on peut manger de la Matsa aux fruits, au vin, ou des gâteaux cacher Lépessah’.

Le Gaon de Vilna enseigne qu’on accomplit la mitsva de « 7 jours tu mangeras la matsa » sur chaque Kazaït de Matsa chmoura consommée durant Pessah’, voilà pourquoi certains ne mangent que cette Matsa durant toute la fête.

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