118e goutte d’Emouna : Voir que tout ce qu’Hachem fait est pour le bien (même à Auschwitz)

BECHEM HACHEM NAASSE VENATSLIAKH

19.04.20 ‐ 25 Nissan 5780 (118ème GOUTTE)

 

Voir que tout ce qu’Hachem fait est pour le bien (même à Auschwitz)

 

En ces temps de corona on a du mal à voir et à comprendre où est le bien.

Rav Neugershal raconte une histoire exceptionnelle qui s’est  passée au cœur du camp d’extermination d’Auschwitz. 200 000 juifs de Budapest n’ont pas été envoyés vers les camps de la mort en été 1944 malgré de nombreux convois d’Hongrie partis vers la mort lente.  Peu avant cette époque pourtant c’est plus de 12000 juifs de nos frères hongrois qui étaient déportés vers les camps d’extermination chaque jour.

La raison pour laquelle le dirigeant hongrois ORTI a vraisemblablement ralenti ces convois est le rapport de 2 juifs qui se sont échappés d’Auschwitz  à la veille de Pessah, le 7 avril 1944, Rudolf WERBA et Alfred Westler. WERBA est décédé il y a quelques années à VANCOUVER il était professeur et a dévoilé des remèdes important contre le cancer.

Tous ceux qui ont survécu à Auschwitz avaient des rôles dans la bureaucratie du camp, Westler était celui qui tenait la liste de nos frères exterminés  à Birkenau, et WERBA était celui qui tenait la comptabilité de ceux qui arrivaient au camp.

Ils se sont échappés miraculeusement ont envoyé un rapport qui est arrivé jusqu’au pape qui a demandé (tardivement) d’arrêter les massacres.

Pour s’échapper d’Auschwitz c’était quasi impossible, une garde rigoureuse était orchestrée pour empêcher justement que de tels rapports arrivent dans le monde, et ouvrent les yeux du monde éclairé.

Les 3 camps principaux étaient, AUSCHWITZ 1, AUSCHWITZ 2 et BOUNA ou MANOVICTZ.

Autour de Birkenau et d’Auschwitz il y avait une garde intérieure avec des barbelés électriques à très haut voltage, un peu plus loin la même chose, et tous les 70 mètres il y avait des tours de garde avec deux SS ukrainiens, munis de fusilles mitraillettes lourds. Un rat ne pouvait passer sans qu’on ne le voit clairement.

Autour de ces 3 camps, dans un rayon de 3 kilomètres il y avait une deuxième ronde de garde avec des tours de garde tous les 70 mètres à nouveau, sans barbelés, sur chacun 2 SS armés de mitraillettes.

La majeure partie des heures de la journée la garde intérieure ne fonctionnait pas tellement, parce que le camp était presque vide; les détenus sortant pour accomplir les travaux forcés. Mais la garde extérieure fonctionnait les tours fonctionnaient.

La nuit en revanche, tous les travailleurs revenaient au camp avec les mourants et les malades, et on procédait à un compte méticuleux, le compte devait correspondre parfaitement au compte du matin. Ainsi on s’assurait que personne ne s’était échappé, si jamais le nombre correspondait comme dans 95% des cas, on libérait les gardiens extérieurs, on fermait hermétiquement alors le camps, sans permettre aucun aller-retour.

 

S’il manquait quelqu’un, on cherchait une heure, après quoi on sonnait une sonnerie et on procédait à une recherche pendant 3 jours, la garde extérieure était mobilisée, avec 3000 Nazis munis de 300 chiens surentrainés pour chercher les détenus. On ne laissait rien au hasard, si après 3 jours on n’avait rien trouvé ce qui n’arrivait que très rarement on revenait à une vie « normale » dans le camp et les recherches commençaient alors à être exécutées par la garde extérieure.

WERBA ET VESLER ont pensé à une tentative d’évasion. Puisqu’ils étaient ceux qui tenaient les registres ils avaient un visa pour passer d’un camp à l’autre, ils ont pensé sortir pendant la journée entre les 2 camps, et ils resteraient entre les 2 camps, entre la garde intérieure et la garde extérieure 3 jours et 3 nuits et la troisième nuit lorsque la garde extérieure serait relâchée ils s’enfuiraient.

A cette époque on amenait dans les camps des KOROTE (et non pas KORONA) qui sont des planches de bois et le hotlz COMMANDO, commando du bois, ils se sont dit qu’ils allaient creuser dans les tas de planches un vide pour permette à 2 personnes de se cacher, et donc ils ont demandé à des détenus d’enlever les couches de bois, ils s’y sont cachés, et ont demandé aux travailleurs de les recouvrir de 3 couches de planche de bois, pour dissimuler leur silhouette sous le bois. Las bas ils se sont cachés pendant 3 jours. Le 7 avril, 11 Nissan 1944 veille de pessah, VERBA et VESLER arrivent ils plongent dans le tas de planche et demandent aux polonais de les ensevelir, sans que personne ne les observe.

Il est 17h, les travailleurs rentrent aux camps, la sirène déchire les cieux, et on reçoit ordre de ne pas libérer la garde extérieur, les nazis (Imah chemam vezicram) commencent à chercher, maudissent en Allemand, les chiens leur passent à côté à 10 reprises… comment ne les ont-ils pas repéré? Les deux compagnons de fortune avaient appris d’un officier russe en captivité que si on utilise du tabac russe et qu’on l’enduit d’essence ca neutralise l’odorat du cabot. Ils ont essayé ils ont mis le tabac entre le bois et B’H ça a fonctionné. Plus que 6 heures et ils seront dehors, il ne restera qu’à soulever les planches de bois, la garde extérieure sera libérée et ils  seront aussi libres.

Alors que la tension est à son paroxysme, WERBA et VESLER entendent un officier allemand qui dit à son ami, « Otto, peut-être sont-ils cachés dans le bois »? Ils voulaient le prix octroyé à ceux qui trouvaient les fuyards! L’autre lui répond les chiens les auraient trouvés ils ont tourné là une dizaine de fois. Peut-être peut-on quand même  essayer, ils enlèvent une première couche de bois, une seconde couche. Les 2 détenus entendent leur respiration et retiennent leur souffle encore une couche et ils seront morts, et dévoilés, ils se mettent à en vouloir au monde entier. Entrons avec eux dans le bois à leur place et essayons d’imaginer le ressenti de deux détenus d’Auschwitz si proche de leur sortie d’Egypte ?

Ils ont trouvé une stratégie, et tout tombe à l’eau alors qu’ils sont si près du but. Après 2 ans d’Auschwitz, et presque 3 jours de suspens insoutenable !!! Une petite couche de bois les sépare de leurs bourreaux, mais soudain on entend un bruit sourd dans le camps, ils se disent ils les ont attrapé et ils s’enfuient. Cette sirène leur a sauvé la vie, ils attendent encore quelques heures la sirène retentit et la  garde extérieure est relâchée. Ils sont libres!!

Ils entendent les trains de la mort qui arrivent ils veulent s’en sortir pour dénoncer et arrêter ce massacre. Il fait obscure c’est la nuit noire, ils sont libres. Ils attendent encore 2 heures il faut lever les planches de bois ils seront alors dehors rien de plus simple… mais pour des détenus d’Auschwitz ce n’est pas si simple. Ils sentent leur forces les abandonner ils n’y parviennent pas, ils ne savent pas alors s’ils vont mourir de soif de faim, d’étouffement, ou s’ils seront attrapés. Ils arrivent ensemble à se hisser au-dessus de la couche de bois, s’assoient sur le bois, et Vestler dit à Verba: « imagine si ces pourritures n’avaient pas levés ces 2 couches de bois… on serait mort ». « Si une couche de bois on a réussi de justesse à la soulever, alors 3 couches de bois on n’y serait parvenu ».

Après 2 heures ils étaient hors du camp, après 2 jours ils ont tapé à la porte d’une Allemande qui haïssait les allemands (son fils ayant été capturé dans un camp d’internement), ils ont passé la frontière de Slovaquie et ils ont rédigé le rapport qu’ils ont envoyé au Rav Weismendel qui a été transmis jusqu’au pape. Et voilà comment ces 2 juifs ont sauvé 200 000 de leurs frères, dont la vie ne tenait pas qu’à un fil mais qu’à une planche de bois.  

Nous apprenons de cette histoire que même dans l’obscurité Hachem prépare le sauvetage de ses enfants, même à Auschwitz on doit s’habituer à dire comme Rabbi Akiva (Brakhot 60) Kol Man dé Avid Rahamana Létav ou Déavid » « Tout ce que Hachem fait est pour le BIEN ».

Ainsi que disait aussi le Prophète Isaïe chapitre 12: Veamarta bayom ahou odkha Hachem ki afta bi yeshouatkha… Viendra alors ce jour où tu diras, Merci Hachem de m’avoir frappé, car de ces coups sont sortis ma délivrance ».

Ils pensaient qu’en enlevant les couches de bois ils leur enlevaient la vie alors que c’était juste le contraire.

Aujourd’hui aussi nous devons nous convaincre que derrière l’obscurité épaisse du CORONA se cache le sauvetage providentiel d’Hachem. Soyons en convaincu et nous verrons la Lumière. Amen.

 

Rav Yankel ABERGEL

Torat Israel

Pour Un Monde Meilleur

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